Cet été, les habitants du territoire français vont pouvoir profiter des parcs et des forêts sans respirer un air chargé en pesticides. C’est officiel : depuis hier, premier jour de l’année 2017, il est interdit d’utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts et voiries (à l'exception des voies ferrées, des pistes d'aéroport ou des autoroutes pour des « raisons de sécurité publique »).
Cette interdiction a été adoptée lors du vote de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, qui prévoit la mise en place de l’objectif zéro pesticide dans l’ensemble des espaces publics dès 2017.
2019 : extension aux jardins privatifs
La réglementation s’applique à l’État, les collectivités locales et établissements publics pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts, et les voiries. Les pesticides pourront par contre toujours être utilisés en cas d'urgence sanitaire
Cette interdiction s’étendra bientôt aux particuliers. Dès le 1er janvier 2019, la commercialisation et la détention de produits phytosanitaires à usage non professionnel seront interdites disposent en effet d’un jardin ou d’un potager. Le recours des particuliers aux pesticides représente 5 à 10 % de l’ensemble de l’utilisation des pesticides, qui demeure l’apanage de l’agriculture.
62 700 tonnes de pesticides
« Les produits de biocontrôle, qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé dans le cadre de l’agriculture biologique peuvent être utilisés ». La France est championne de la consommation de pesticides en Europe. Tous secteurs confus, il s'y vend environ 62 700 tonnes de substances actives chaque année.
Le plan Ecophyto, lancé en 2008 à la suite du Grenelle de l'environnement afin de réduire l'usage des produits phytosanitaires de 50 % d'ici à 2018, n’a pas, pour le moment, produit les résultats attendus.