Ils veulent venir à bout du sida dans le monde. Comme beaucoup, me direz-vous, mais eux ont les moyens financiers de leurs ambitions. Bill Gates, l’homme le plus riche de la planète, et sa femme Melinda ont annoncé un investissement colossal dans le domaine du VIH.
Leur fondation vient en effet de financer, à hauteur de 140 millions d’euros, les recherches sur un dispositif qui pourrait révolutionner la transmission du VIH s’il s’avère efficace. Il s’agit d’un implant sous-cutané qui délivre pendant six mois des antirétroviraux afin de protéger le porteur d’une éventuelle infection.
Moins invasif
En d’autre terme, cet implant est une autre forme de conditionnement pour la PrEp (prophylaxie pré-exposition), ce traitement préventif qui permet d’éviter une infection par le VIH. En France, le Truvada a obtenu une RTU (recommandation temporaire d’usage) et son AMM (autorisation de mise sur le marché) est à l’étude au niveau européen.
Très efficace, ce traitement préventif reste toutefois lourd, puisqu’il faut absorber chaque jour des médicaments, avec un risque d’omission. L’entreprise pharmaceutique qui a reçu les financements de la Fondation Gates veut développer un implant de quelques centimètres conçu sur le même principe que celui destiné aux diabétiques de type 2 qu’elle a elle-même déjà développé, et qui devrait arriver sur le marché en 2017.
« Il y a un besoin urgent d’intervenir contre le Sida, en offrant à ceux qui sont exposés au risque d’intégrer facilement une prévention dans leur vie quotidienne, indique la Fondatipn Gates dans un communiqué. Nous sommes optimistes sur notre partenariat avec Intarcia et sur la perspective d’un appareil prophylactique implantable qui peut comporter une grande différence pour les personnes qui en ont le plus besoin. »
L’idée est de cibler les populations les plus exposées au VIH, notamment en Afrique subsaharienne. Tout l’enjeu consiste à produire un implant à faible coût.