Le décès d’une étudiante en 3ème année au pôle Economie et Gestion de l'Université de Dijon (Côte-d'Or) a été signalé le 22 décembre 2016, suite à une infection invasive à méningocoque W (IMMW). La situation est jugée d'autant plus préoccupante qu'il s’agit d’un 3ème cas d’IIM W survenu dans cette communauté étudiante en trois mois. Pour protéger ce campus et ses occupants, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté a décidé de réagir.
En lien avec la DGS (1), la Préfecture de la Côte-d’Or, l’Académie de Bourgogne et l’université de Bourgogne-Franche-Comté, elle indique tout d'abord ce 3 janvier qu'« à ce jour, aucun nouveau cas n’a été signalé ». Mais l'ARS annonce cependant toute une série de mesures préventives.
Une campagne "élargie" exceptionnelle
Premièrement, les professionnels de santé ont été informés de cette situation, en vue d’une vigilance particulière vis-à-vis de patients présentant des signes évocateurs de la maladie. Par ailleurs, et comme c’est le cas habituellement, dès le premier signalement, et pour chacun des cas d’infection, l’ARS a procédé à la recherche des personnes ayant eu des contacts proches et répétés avec l’étudiante décédée. Une fois qu'elles ont été retrouvées, l'ARS a recommandé à ces « personnes contact » une prophylaxie antibiotique et une vaccination. « Les 48 personnes identifiées sont désormais hors de dangers », précise l'ARS.
Enfin, et c'est exceptionnel, une campagne de vaccination « élargie » va débuter ce mercredi. Son objectif est d'interrompre la circulation du germe au sein du campus. 30 000 étudiants et enseignant sont ainsi invités à se faire vacciner contre la méningite à l’université de Dijon. Rare, cette décision s'explique notamment par la souche qui touche le campus dijonnais. Récent, le méningocoque de type W135 ne fait en effet pas partie des recommandations vaccinales. Les autorités sanitaires soupçonnent aussi la présence sur le campus de porteurs « sains » de la maladie.
(1) La Direction Générale de la Santé (DGS)
Les symptômes de la méningite
Le méningocoque est un germe qui se transmet de personne à personne par les gouttelettes de salive par contact rapproché. Ce germe très fragile, ne survit pas dans l’environnement, ce qui ne nécessite pas de désinfection des locaux fréquentés par un malade.
Les infections invasives à méningocoques sont des maladies rares en France. La méningite est la forme la plus fréquente. Elle se traduit par une fièvre, des maux de tête, une raideur de nuque accompagnée de vomissements et une gêne à la lumière. D’autres signes, en particulier digestifs ou articulaires, peuvent survenir, ainsi que l’apparition de taches rouges qui progressent rapidement.