Pour protéger son cœur, mieux vaut faire la part belle aux oméga-3 dans son alimentation. Une étude publiée dans Mayo Clinic Proceedings rapporte en effet que ces acides gras essentiels permettent de réduire le risque de maladie coronarienne, même chez les personnes à haut risque de développer des pathologies cardiovasculaires.
En France en 2011, près de 35 000 hommes et femmes sont morts des suites d'un problème coronarien, dont plus de la moitié suite à un infarctus du myocarde. La maladie coronarienne est liée à la diminution de l’afflux sanguin au cœur provoquée par à la présence de plaques de lipides dans les artères. La coronaropathie est la première cause de mortalité cardiaque dans les pays occidentaux, et selon les données de 2011, la France enregistre le plus haut taux de mortalité dans l’Union Européenne, devant le Portugal, les Pays-Bas ou l’Espagne.
Pourtant, un grand nombre de ces décès peuvent être évités grâce à des modifications du mode de vie, et notamment l’alimentation. De fait, la maladie coronarienne est favorisée par la présence d’importantes quantités de cholestérol ou de triglycérides dans le sang, ainsi que l’hypertension artérielle, le diabète ou l’obésité. De nombreux travaux ont ainsi montré qu’en adoptant une alimentation équilibrée et une activité physique il est possible de prévenir l’apparition de ces facteurs de risques et la maladie coronarienne. Parmi les stratégies préventives évoquées par la littérature scientifiques, la consommation d’oméga-3 est l’une des principales citées.
1g d'oméga-3 pour les personnes à risque
Et à en croire ces nouveaux travaux de l’Institut EpidStat (Etats-Unis), ces acides gras contenus dans les noix, l'huile de colza ou les poissons gras (saumon, thon, maquereau) ont tout bon. En analysant une trentaine d’études rassemblant plus de 800 000 participants, les chercheurs ont en effet calculé que l’EPA et le DHA, les principaux oméga-3, permettent de réduire de 16 % le risque de coronoropathie chez les personnes qui ont une concentration élevée de triglycérides, et de 14 % chez les patients présentant un cholestérol élevé. Enfin, ils montrent que ce risque est réduit de 18 % chez les populations à hauts risques de maladie coronarienne.
Ces conclusions semblent ainsi aller dans le sens des recommandations nutritionnelles actuelles. Celles-ci préconisent pour les personnes sujettes aux maladies coronarienne sde consommer 800 à 1000 mg d’oméga-3 par jour, tandis que pour les personnes sans risque apparent 500 mg suffisent.
Il faut toutefois rappeler que la consommation de ces acides gras ne peut pas à elle seule réduire le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire. Tous les experts s’accordent à dire qu’elle s’inscrit dans un mode de vie sain et des mesures diététiques qui doivent être suivies sur le long-terme. Avaler des gélules d’huile de foie de morue tous les jours ne suffira donc pas à vous mettre à l’abri.