Un bilan en demi-teinte. Lors des fêtes de fin d’année, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a multiplié les contrôles ciblés. Ses agents ont mené, au total, plus de 6 000 visites en lien avec la sécurité sanitaire des aliments. Le résultat a de quoi laisser dubitatif : dans un tiers des cas, les marchés, commerces et métiers de bouche ont laissé passer des anomalies. La restauration traditionnelle culmine, avec 34 % de signalements négatifs. La version cuisine rapide, elle, présente 29 % d’anomalies.
Que signifient ces chiffres ? Contactée par Pourquoidocteur, la DGCCRF éclaircit ces statistiques.
En quoi consistent les contrôles ?
« Les contrôles portent à la fois sur l’hygiène et la sécurité sanitaire des aliments » mais aussi sur la protection économique des consommateurs, précise la DGCCRF. Sont ciblés les commerces de bouche – comme les épiceries fines ou les pâtisseries – ainsi que les commerces dits généralistes (marchés, restaurant, etc).
Ces établissements doivent montrer patte blanche : respect des dates limites de consommation (DLC), des règles de température ou encore de l’hygiène de l’établissement et de la denrée sont autant d’éléments soigneusement contrôlés. La remise systématique d’une note et la traçabilité des produits doit aussi être prouvée.
Des anomalies diverses
La nature des anomalies varie en fonction des établissements contrôlés. Sur les marchés, l’information sur les prix laisse à désirer, tout comme les conditions générales de vente et la conformité de l’étiquetage. C’est également un problème dans les grandes et moyennes surfaces.
Dans le secteur de la restauration traditionnelle, le manque d’information du consommateur et le non respect des règles d’hygiène de l’établissement dominent avec 14 % respectivement. La non conformité de l’étiquetage et le manque de traçabilité des produits proposés suivent de près. La restauration rapide, elle, pèche par son manque de respect de l’hygiène des denrées alimentaires et des structures (14 %) et la non conformité de l’étiquetage (13 %).
Quelles recommandations sont émises ?
Deux situations peuvent découler d’un contrôle négatif. Dans un cas, les établissements doivent se mettre en conformité avec les règles. Elles « consistent le plus souvent à nettoyer/désinfecter les équipements et ustensiles souillés », mais aussi à procéder à la destruction des produits non conformés, au remplacement des structures défaillantes… En somme, tous les défauts pointés par l’inspecteur doivent être corrigés rapidement.
Si les anomalies sont graves, ou trop nombreuses, une deuxième option est ouverte. Dans l’éventualité où la santé du consommateur est menacée par le maintien de l’activité de l’établissement, l’inspecteur est habilité à dresser un procès verbal… et prononcer une fermeture administrative. Une sentence crainte des gérants.