Bon pour la ligne, le coeur… et le cerveau ! Le régime méditerranéen pourrait bien devenir encore plus populaire : il protègerait le cerveau du vieillissement. C’est ce que montre une équipe de l’université d’Edimbourg (Royaume-Uni) dans la revue spécialisée Neurology. Les adeptes de ce régime venu des rives du sud de l'Europe seraient moins affectés par le déclin cérébral lié à l’âge.
Cette étude s’est déroulée en deux phases. Dans un premier temps, 967 Ecossais âgés de 70 ans ont rempli des questionnaires sur leurs habitudes alimentaires. A 73 ans, plus de 500 ont passé des IRM pour mesurer le volume du cerveau, de la matière grise, et l’épaisseur du cortex. A l’âge de 76 ans, 400 d’entre eux ont réalisé une seconde fois cet examen. Sur une période de trois ans, les bonnes habitudes alimentaires paient.
Un déclin naturel
Par rapport aux autres, les adeptes du régime méditerranéen ont un volume cérébral préservé. En effet, avec l’âge, cet organe se rabougrit naturellement. « Nous perdons les cellules cérébrales qui peuvent affecter l’apprentissage et la mémoire », explique Michelle Luciano, qui signe ces travaux. Mais une alimentation méditerranéenne évite 0,5 % du déclin. Cela représente la moitié de la régression due au vieillissement.
La quantité de poissons ou de viande ingérée n’a rien à voir dans ce phénomène. Les chercheurs ont confirmé que les bénéfices du régime méditerranéen résident dans d’autres facteurs. Lesquels ? La question reste ouverte, et les Ecossais reconnaissent volontiers que d’autres travaux sont nécessaires. Reste que les aliments favorables sont nombreux : fruits, légumes, huile d’olive, haricots ou encore céréales complètes. Mais ce régime n’est pas non plus miraculeux. Il n’a aucun impact sur le volume de la matière grise ou l’épaisseur du cortex.