Atteint d’une méningite foudroyante, l’étudiante est mort le 31 décembre 2016. Les médecins ont constaté son décès trente minutes après son admission aux urgences du CHU de Montélimar (Drôme), avait rapporté Le Dauphiné Libéré. En conséquence, une campagne de vaccination à grande échelle a été lancée cette semaine. Elle visait à protéger les 30 000 personnes qui affluent quotidiennement sur le campus de la ville, car il est envisagé que des porteurs sains y circulent. Au total, 1410 étudiants et personnels ont reçu une injection en l'espace de trois jours. L''Agence régionale de santé (ARS) parle d'« une mobilisation satisfaisante ».
Dans un premier temps, l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté avait précisé avoir « identifié 48 personnes » ayant eu des « contacts proches et répétés avec l'étudiante décédée ». Des antibiotiques à visée prophylactique ainsi qu’une vaccination ont été recommandés. Une fois les personnes retrouvées, l'ARS a recommandé à ces personnes une prophylaxie antibiotique et une vaccination. Désormais, ces 48 personnes identifiées sont hors de danger. Et pour l’heure, aucun nouveau cas n’a été signalé.
De rares précédents
Le drame n’est pas sans rappeler qu’entre octobre et décembre 2016, trois cas d’infection invasive à méningocoque s’étaient déclarés chez des étudiants de l’université de Bourgogne-Franche-Comté. L’issue dramatique avait mené au décès de deux d’entre eux. Cependant la maladie reste rare en France : en 2015, Santé Publique France a recensé 469 cas, dont 53 mortelles.
En cette fin d’année, pourtant, la maladie semble se faire plus fréquente. Précisons que le méningocoque de type W135 ne fait pas partie des recommandations vaccinales.
Inflammation des méninges
Une méningite est une inflammation des méninges, les enveloppes du cerveau et de la moelle épinière. La maladie est souvent liée à infection de ces enveloppes par un virus ou par une bactérie (plus rarement un champignon ou un parasite). Les méningites peuvent survenir à tout âge, mais elles touchent plus particulièrement les enfants et les adolescents.
Chez l’adulte et le grand enfant, une méningite se traduit le plus souvent par une association de signes tels que de violents maux de tête, une raideur de la nuque, une forte fièvre, une intolérance à la lumière et des nausées ou des vomissements. Le méningocoque peut se transmettre par la salive.