Pour gérer la propagation du nouveau virus H5N8 de la grippe aviaire, le ministère de l'Agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt a décidé de relever le niveau de risque vis-à-vis de la maladie à "élevé" sur l'ensemble du territoire. En France, en quelques semaines, ce sont 95 foyers dans le Sud-Ouest qui ont été signalés et 5 foyers dans la faune sauvage.
Le 6 janvier, le ministère a précisé que 151 communes étaient concernées par les mesures de dépeuplement, qui vont courir jusque vers le 20 janvier 2017. Au global, près d’un million de canards vont être abattus durant ce mois. Ce sont majoritairement des animaux sains qui sont concernés par les mesures d'abattage. Une donnée souvent difficile à digérer pour les éleveurs.
Une étendue sur toute l’Europe…
L’épizootie est européenne. En début de semaine, le 2 janvier, pas moins de 724 foyers (351 sauvages, 364 domestiques, 9 captifs) avaient été répertoriés, d’après la plateforme ESA (Épidémiosurveillance santé animale).
En outre, depuis novembre, le nombre de pays touchés ne cesse d’augmenter. L’organisme précise que « depuis le dernier point de situation le 26 décembre, 57 nouveaux foyers d’IAHP de sous-type H5N8 ont été déclarés en Europe (Union Européenne ainsi que la Suisse), principalement en France (23 foyers en élevage) ».
…et ailleurs dans le monde
Mais le virus HP H5N8 est aussi présent au-delà de l’Europe. La plateforme ESA précise que le virus « a été détecté en Israël (21 foyers depuis novembre), en Egypte, en Tunisie, en Iran, dans la Fédération de Russie et en Ukraine » et que « sa présence a été à nouveau signalée en Corée du Sud et au Nigéria ».
Quant à savoir la cause de ces cas, les experts vétérinaires ne l’ont pas encore identifiée. Les oiseaux migrateurs en particulier sont dans le collimateur. La possibilité que des animaux d’élevage aient été transportés alors qu’ils étaient porteurs du virus est également envisagée.