On sait à quel point la vitamine D est importante pour l’organisme humain. En particulier, elle joue un « rôle majeur dans la croissance et la minéralisation osseuses ». Elle a également un rôle extra-osseux. Ainsi, si le corps vient à en manquer profondément, cela peut aboutir à des défauts de minéralisation osseuse observés, par exemple, dans le rachitisme).
Mais une carence peut également avoir d’autres conséquences, suggère une étude européenne : un déficit en vitamine D pourrait augmenter le risque de maux de tête chroniques et de migraines. Publiée dans la revue Scientific Reports, l’étude a été menée par des chercheurs finlandais DE Université de l'Est de la Finlande, à Kuopio.
Cohorte d’hommes de 42 à 60 ans
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données d'une étude finlandaise de grande ampleur (Kuopio Ischaemic Heart Disease Risk Factor Study, KIHD) portant sur 2 601 hommes âgés de 42 à 60 ans. La population a été divisée en quatre groupes, selon leur taux de vitamine D. Par ailleurs, au total, 250 hommes – soit 9,6 % de la population considérée - ont rapporté avoir des migraines de façon fréquente.
Or, en considérant le taux de vitamine D de l’ensemble de la cohorte, les chercheurs ont relevé que les hommes qui avaient le plus bas taux de cette vitamine (présence de carence) et également ceux qui étaient le plus susceptibles de souffrir de maux de tête. Précisément, ils affichaient un risque de 116 % de plus d’avoir des maux de tête que le groupe avec le taux le plus haut de vitamine D.
Présente dans l'alimentation
Si la vitamine D existe sous forme médicamenteuse, elle est également naturellement présente dans certains aliments. Il s’agit principalement de poissons gras (comme le foie de morue, le saumon, la sardine, le maquereau...), du jaune d’œuf et de champignons tels le shiitake.
En ce qui concerne les résultats de l'étude, ils permettent d’ouvrir la voie à de nouvelles considérations. Il pourrait ainsi être envisagé que la supplémentation en vitamine D intervienne dans la réduction de la fréquence des maux de tête. Des essais plus larges sur la supplémentation en vitamine D devront être menés afin de comprendre plus précisément comment elle peut aider à prévenir ou guérir ces céphalées.
Notons que ce n’est pas la première fois qu’il est mis en lumière que des carences vitaminiques puissent mener à des migraines ; il en avait notamment déjà été fait état chez l’enfant.