Les abattages se poursuivent dans le Sud-ouest. Afin de limiter la propagation de la grippe aviaire H5N8, le gouvernement a décidé d’abattre les élevages sains dans les zones les plus touchées. Ce 9 janvier, un arrêté élargit les communes ciblées par cette mesure. Ce sont désormais 187 municipalités qui devront mettre en place ces opérations.
Au 9 janvier, le ministère de l’Agriculture a signalé 109 foyers de grippe aviaire dans les élevages français. La contamination dans la faune sauvage semble s’être interrompue. Celle entre les oiseaux domestiques, en revanche, fait rage même si elle a ralenti. Le gouvernement veut donc « accélérer la maîtrise de l’épizootie ». C’est ce qui explique la décision d’abattre les élevages dans une zone plus large. Les communes concernées se situent dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, où la propagation est encore mal contrôlée.
Deux virus en circulation
Ces opérations sont très gourmandes en personnel. Ce 8 janvier, le gouvernement a donc fait appel aux étudiants des écoles vétérinaires. Un arrêté autorise les volontaires à mener les différentes missions, de l’enquête épidémiologique aux prélèvements, en passant par les visites sanitaires.
Interrompre la circulation du virus est crucial, car l’épizootie est désormais mondiale. En Europe, plus de 724 foyers ont été répertoriés, d’après la plateforme ESA (Épidémiosurveillance santé animale). Mais le virus H5N8 est aussi présent au-delà de l’Europe : il a été détecté en Israël, en Egypte, en Tunisie, en Iran, en Russie et en Ukraine, ainsi qu’en Corée du Sud et au Nigéria
D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire, la situation française est à part. « L’Influenza aviaire hautement pathogène H5N8 a été introduite en France par deux voies migratoires différentes », estime l’institution. Les différents cas signalés en France n’auraient donc pas été causés par le même virus et n’ont pas la même origine. Deux virus et deux voies d’introduction coexistent sur le territoire.