Sédentaire la semaine, mais hyperactif le week-end. Ce rythme de vie adopté par nombre d’actifs offrirait de vrais bénéfices santé, rapporte une étude parue dans le JAMA Internal Medicine. Des résultats qui allègeront la conscience des sportifs du dimanche qui culpabilisent de ne pas en faire plus dans la semaine.
« Ce sont vraiment des nouvelles encourageantes. Etre actif une ou deux fois par semaine est associé à un risque de décès réduit, même chez les personnes qui pratiquent une activité mais qui ne réalisent pas la durée recommandée », indique le Pr Emmanuel Stamatakis de l’université de Sydney (Australie) et co-auteur de l’étude.
La littérature scientifique montre clairement les bienfaits d’une activité physique. Courir, nager ou encore pédaler à intensité modérée pendant au moins 150 minutes par semaine ou avec plus d’énergie pendant 75 minutes permet de prévenir les maladies cardiovasculaires et les cancers, et d'allonger de l’espérance de vie en bonne santé. Mais pour beaucoup, ces recommandations sont difficiles à atteindre dans la semaine. Ils préfèrent alors consacrer leur week-end à la pratique d’une activité physique. On les surnomme les « week-end warriors » (« guerriers du week-end »).
Moins de cancers et de maladies cardiovasculaires
Des sportifs qui présentent un risque de mortalité toutes causes réduit de 30 % par rapport aux sédentaires, indiquent les chercheurs de l’université Loughborough (Grande Bretagne) et leurs collègues australiens dans leur étude. Ils indiquent également que ces week-end warriors ont un risque de mourir d’une pathologie cardiovasculaire diminué de 40 % et de cancer de 18 % par rapport aux inactifs.
Ces résultats proviennent de l’analyse des données de santé de près de 64 000 adultes âgés en moyenne de 59 ans collectées en 1994 et 2012. Au cours de cette période, 8 802 décès toutes causes ont été recensés ainsi que 2 780 morts liées aux maladies cardiovasculaires et 2 526 liées au cancer.
Régularité
Les chercheurs soulignent que ces réductions de risques étaient similaires chez les week-end warriors et les participants actifs mais ne pratiquant pas assez d’activités physique. Autrement dit, les bénéfices sont récoltés dès lors que l’on bouge régulièrement. Les auteurs suggèrent ainsi que le risque de décès diminue surtout en fonction de la régularité de la pratique, et non pas de sa durée.
De ce fait, les chercheurs concluent que réaliser les recommandations hebdomadaires en en un week-end est efficace pour réduire les risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire ou d’un cancer. Mais les bénéfices sont également présents chez ceux qui bougent moins de 150 minutes par semaine (ou 30 semaines par jour), tant que leur activité est réalisée régulièrement.