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Sondage Ifop

Infidélité : une Française sur trois a déjà eu une aventure

Par Anne-Laure Lebrun

Au cours des 50 dernières années, l'infidélité féminine a augmenté mais les craintes d'être découvertes retient encore de nombreuses Françaises, selon un sondage.

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L’infidélité et les aventures extra-conjugales ne sont plus seulement une affaire masculine. Un tiers des Françaises ont trompé leur conjoint au moins une fois dans leur vie. Une proportion qui ne cesse de progresser au cours des cinquante dernières années. Elle reste toutefois inférieure à celle des hommes (49 %), souligne un sondage réalisé par Ifop auprès de 3 406 femmes de plus de 18 ans pour un nouveau site de rencontre extraconjugale Daylov.

Longtemps tabou, les incartades des femmes « font encore l’objet d’un sentiment d’opprobre social plus fort que l’infidélité masculine », souligne l’institut de sondage. Reste qu’aujourd’hui, hommes et femmes mènent quasiment les mêmes vies. Libération des mœurs, indépendance financière, vie sociale favorisent le rapprochement entre sexualité des hommes et celle des femmes, et accroissent les risques de commettre un faux pas.

Source : Enquête Ifop/Daylov.com


Qui sont ces femmes ?

Une réalité confirmée par cette enquête. Plus le niveau de diplôme et la catégorie socio-professionnelle est élevé, plus les risques de commettre un écart sont grands. Ainsi, 40 % des femmes diplômées du supérieur, et autant de cadres ou chefs d’entreprise ont déjà été infidèles contre 30 % des bachelières, ouvrières ou chômeuses. Le sondage révèle également que les électrices du front de gauche (40 %) ou du front national (38 %) sont moins fidèles que les proches du Modem/UDI (30 %) ou du parti écologiste (32 %).
Il apparaît aussi que les femmes lesbiennes sont deux fois plus enclines à être infidèles que les femmes hétérosexuelles. Une carte de l'adultère féminin montre que les aventures conjugales sont bien plus importantes dans le Sud de la France que le Nord.

  

Source : Enquête Ifop/Daylov.com

Pour expliquer ce passage à l’acte, les femmes infidèles, ou celles qui pourraient l’être, citent l’attirance physique ou les sentiments pour leur amant avant l’insatisfaction sexuelle et amoureuse avec leur partenaire. « Ces résultats semblent indiquer que si la tentation peut résulter d’un facteur extérieur au couple, le passage à l’acte en lui-même semble découler de la conjonction de plusieurs éléments avec des difficultés conjugales en toile de fond », suggère l’Ifop.


La crainte d'être découverte

Dans le même temps, celles qui n’imaginent pas une seule seconde pouvoir tromper leur conjoint (47 %) mettent en avant le bonheur qui existe dans leur couple. Un autre frein réside surtout dans la crainte que leur compagnon découvre leur infidélité. Aussi, un quart des femmes actuellement en couple (23 %) pourraient se laisser tenter par une relation sexuelle avec une autre personne que leur conjoint si elles avaient la certitude que personne ne soit jamais au courant. Extrapolé à la population française, ce chiffre suggère que près de 4 millions de femmes de plus de 18 ans, ne seraient pas contre une aventure.

Un marché considérable pour les sites de rencontre extraconjugale, comme Daylov ou Gleeden qui tentent de les séduire en assurant une confidentialité totale. Un argument qui inciterait près de 80 % des femmes qui pourraient avoir un amant à faire appel à ces services.