La probabilité qu'une femme meurt d'un cancer du poumon est la même que celle de hommes. Dans les années 60, ces derniers avaient cinq fois plus de risque. Certes, sur les 73000 décès annuels liés au tabac en France, on compte encore 59 000 hommes. Mais en quarante ans, les femmes ont réduit considérablement l'écart. Comme elles ont commencé à fumer durant leur jeunessse, la mortalité liée au tabac dans cette population va augmenter encore pendant dix ans.
C'est ce que vient de démontrer une nouvelle fois une étude publiée dans le New England Journal of médicine. Moins de fumeurs, plus de fumeuses, en analysant l'évolution des comportements aux Etats-Unis entre 1959 et 2010 , les chercheurs ont vu les courbes se rejoindre. Et le risque de souffrir d'un cancer du poumon pour une femme a augmenté de manière dramatique.
D'autant que les femmes sont également plus fragiles. En 2005, elles représentaient 40% des malades atteints de broncho-pneumopathie obstructive (Bpco). " Les données scientifiques disponibles font état en outre d’une plus grande sensibilité des femmes aux méfaits du tabac. Elles seraient donc, en comparaison aux hommes, potentiellement plus fragiles face à la maladie obstructive", confirment les pneumologues français.
Quel que soit le sexe, l'espérance de vie est amputée de dix ans si on a fumé durant toute sa vie.