Amputée en 2011 des quatre membres à la suite d'une infection nosocomiale contractée lors d'une interruption volontaire de grossesse, Priscilla Dray se bat aujourd'hui pour faire reconnaître les responsabilités du CHU de Bordeaux dans ce drame. Un collectif d'experts du tribunal administratif a déjà condamné le centre hospitalier, pour prise en charge défaillante, à une provision de 300 000 euros en vue d'une future indemnisation. « Aucun élément ne permet de limiter la part de responsabilité du CHU dans la survenance du dommage », écrivent les magistrats.
Mais, au delà de sa reconnaissance par la justice, ce drame illustre la façon dont la machine hospitalière peut dérailler et, parfois, broyer une vie. D'autant que l’affaire Prsicilla Dray ne s’arrête là. Pour pouvoir se reconstruire, cette mère de trois enfants voudrait bénéficier d'une greffe des deux mains. Elle s'est inscrite sur une liste d'attente. Son médecin, le Pr Laurent Lantieri, chef du service de chirurgie réparatice à l’hôpital Georges Pompidou (Paris), relate les difficultés adminisratives rencontrées pour réaliser ce type d'intervention en France. Finalement, Priscilla Dray n'a pas obtenu l'autorisation. Comme une autre patiente avant elle, est contrainte de se faire greffer aux Etats-Unis.
Retrouvez l'Invité santé de Pourquoidocteur avec Priscilla Dray et
le Pr Laurent Lantieri diffusée le 12 janvier 2017