La campagne de vaccination anti-méningite continue à Dijon. Depuis le 4 janvier, plus de 5 400 étudiants et responsables du campus dijonnais de l’université de Bourgogne ont été vaccinés contre cette maladie infectieuse potentiellement mortelle, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) se réjouissant que « la mobilisation ne faiblit pas ».
Ce vaste dispositif de vaccination a été lancé début janvier après le signalement d’infection invasive à méningocoque W survenus entre octobre et décembre 2016 chez 3 étudiants, dont deux sont décédés. Il se divise en 3 phases et concerne au total plus de 30 000 personnes.
A l’issue de la première phase qui s’est terminée le 6 janvier dernier, plus de 1 400 étudiants et personnels avaient reçu l’injection. Lancée le 9 janvier, la deuxième phase se terminera le 20 janvier prochain et concerne plus de 10 000 personnes étudiant ou travaillant à la faculté de droit et lettres. L’opération sera ensuite étendue à toute l’université afin d’interrompre la circulation du germe responsable de ces méningites.
Eviter les porteurs sains
Cette inflammation des méninges (enveloppes du cerveau) se traduit le plus souvent par une association de signes tels que de violents maux de tête, une raideur de la nuque, une forte fièvre, une intolérance à la lumière et des nausées ou des vomissements. Non pris en charge, elle peut tuer en quelques jours. « Le méningocoque est un germe très fragile qui ne survit pas dans l'environnement, mais se transmet par la salive et il se peut qu'il y ait sur le campus des porteurs sains », explique l’ARS. Le vaccin utilisé, en dose unique, protège contre quatre souches de méningocoque (A, C, Y et W).
L’ARS précise que la vaccination est organisée sur le campus dans la salle « Multiplex » du lundi au vendredi, de 9 heures à 17 heures. Un numéro vert a également été mis en place (0 805 200 550) et a déjà enregistré 870 appels depuis le 3 janvier.
En outre, Santé Publique France s’apprête à lancer un sondage auprès des étudiants pour « mieux appréhender les freins et les leviers d'une action de cette envergure », indique l'ARS.