Alors qu’une vague grand froid s’abat sur l’Hexagone, les cas d’intoxications au monoxyde de carbone (CO) se multiplient. Dans le camp de migrants de Grande-Synthe (Nord), les parents et les deux enfants d'une famille ont été transportés au CHRU de Lille dans un état grave. Ils ont été placés immédiatement dans un caisson hyperbare pour leur apporter de l’oxygène et contrer les effets de ce gaz toxique.
Quelques jours plus tôt, trois membres d’une autre famille de Châteauroux dans l'Indre ont aussi été hospitalisés dans un état grave après avoir été intoxiqués au monoxyde de carbone.
Au 4 janvier 2017, 1 527 personnes ont été empoisonnées par ce gaz, dont 995 prises en charge en urgence à l’hôpital et 140 ont été dirigées vers un service de médecine hyperbare. Santé Publique France indique également que 8 personnes sont mortes depuis le 1e septembre.
Vérifier les appareils de chauffage
Tous ces incidents sont liés à des appareils de chauffage ou de cuisson qui marchent au gaz, bois, charbon, l’essence, fuel ou à l’éthanol. Leur mauvais entretien ou usage génère la production de gaz incolore et inodore qui peut tuer en moins d’une heure. « Maux de têtes, nausées, vomissements, sont les symptômes qui doivent alerter. Si ces symptômes sont observés chez plusieurs personnes dans une même pièce ou qu’ils disparaissent hors de cette pièce, cela peut être une intoxication au monoxyde de carbone », indique Santé Publique France. Dans ce cas, il faut immédiatement aérer, évacuer la pièce et contacter les urgences en appelant le 15 ou le 112.
Ce dégagement de gaz toxique est pourtant évitable si ces appareils sont fréquemment vérifiés par des professionnels avant l’hiver. Le ministère de la Santé a également rappelé l’importance d’aérer son logement au moins 10 minutes tous les jours, même quand les températures chutent. Mais aussi de maintenir son système de ventilation en bon état de fonctionnement en n’obstruant jamais les entrées et sorties d’air.