La France frissonne et suffoque. La cause de ce mal-être ? La vague de grand froid qui frappe le pays et les méthodes de chauffage qui l’accompagnent. Nombre de Français ne respectent pas les règles de prudence, en matière d’entretien notamment. Résultat : 1 850 d’entre eux ont présenté des signes d’intoxication au monoxyde de carbone. Au cours des deux dernières semaines, les incidents ont grimpé en flèche.
83 signalements en deux semaines
En l’espace d’une quinzaine de jours, trois personnes ont trouvé la mort à cause du monoxyde de carbone. Le bilan s’élève donc à 11 décès depuis le 1er septembre. Ce gaz, inodore et incolore, est le produit d’une combustion imparfaite. Les sources sont multiples : cheminée, brasero, barbecue, chaudière mal entretenue ou encore groupe électrogène.
Source : Santé Publique France
L’agence nationale de santé publique s’alerte du rythme soutenu auquel les intoxications progressent. En deux semaines, 83 signalements ont été effectués, concernant 263 personnes. La majorité d’entre elles ont été dirigées vers des services d’urgence. Les services de médecine hyperbare permettent d’accélérer l’évacuation du monoxyde de carbone de l’organisme. Ils sont réservés aux cas les plus sérieux.
Trois régions plus touchées
Certaines régions sont nettement plus victimes de ces incidents. C’est le cas de l’Île-de-France, qui concentre 20 % des signalements. Les Hauts-de-France et le Grand-Est suivent avec respectivement 16 % et 15 % des alertes.
Afin de limiter ces intoxications, Santé Publique France recommande de respecter quelques mesures de précaution : entretenir les conduits de fumée, les chaudières, inserts, poêles… Les Français sont également invités à « ne jamais se chauffer avec des appareils non destinés à cet usage », les braseros par exemple. Un conseil qui n’est pas inutile puisque la plupart des signalements sont liés à l’usage d’un brasero ou d’un groupe électrogène en intérieur.