Les Américains respirent, le pic de l'épidémie semble passé. Il y quelques semaines à peine, les Etats-Unis étaient frappés par une vague grippale de grande ampleur. L'Etat de New York était particulièrment touché. Son gouverneur avait déclaré l'état d'ugence sanitaire et autorisé les pharmaciens à vacciner les bébés et les jeunes de moins de 18 ans. Une riposte forte et rapdie. Mais ce ne sont pas les bulletins hebdimadaires du Center for Desease Control and Prevention (CDC) basé à Atlanta qui ont permis aux autorités sanitaires de réagir avec promptitude.
Depuis plusieurs semaines, le réseau d'alerte mis en place par Google avait enregistré une augmentation très significative du nombre de requêtes concernant la grippe. " Parce que la fréquence relative de certaines requêtes est fortement corrélé avec le pourcentage de visites chez le médecin où un patient se présente avec des symptômes grippaux, nous pouvons estimer avec précision le niveau actuel de l'activité grippale par semaine dans chaque région des Etats-Unis, avec un retard de publication d'environ un jour", expliquaient les auteurs d'une étude publiée dans Nature. 24h contre une semaine avec le CDC. Lancé en 2008 aux Etats-Unis, ce service proposé par Google existe aujourd'hui dans une quinzaine de pays.
Les réseaux sociaux seraient-ils en passe de supplanter, dans ce domaine, les agences sanitaires ? Le nombre d'utilisateurs, la rapidité dans l'échange d'informations, sont deux atouts majeurs en cas d'alerte épidémique. Ainsi, des chercheurs de l'université Johns Hopkins à Baltimore (Etats-Unis), travaillent sur un algorithme capable de cartographier la propagation des épidémies de grippe en fonction des tweets des utilisateurs. Le système est capable de différencier les tweets de personnes déclarant être contaminés par la grippe de ceux qui le redoutent.
En France, le site grippeNet, mis en place par l’Inserm et l’Université Pierre et Marie Curie, en coordination avec l’Institut de Veille Sanitaire, permet à chacun de participer à la surveillance de la grippe de façon volontaire, anonyme et bénévole. Les données recueillies permettent de connaître en temps réel la situation de la grippe en France, et d’étudier la façon dont la maladie se propage.
D'autres sites ou applications analysent les échanges sur différents virus. On savait que les applis disponbiles sur les smartphones permettaient de prendre sa santé en main, on découvre aujourd'hui qu'elles vont aussi protéger celle des autres. Une véritable révolution qui aurait sans doute permis de limiter la portée des grands fléaux du siècle dernier comme la grippe ou le sida.