L'Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) procède actuellement à une réévaluation du rapport bénéfice/risque du médicament Diane 35*. L'examen de cet anti-acnéique des laboratoires Bayer devrait aboutir "dans des temps très brefs", annonçait le 11 janvier dernier le directeur de l'Ansm lors de la conférence de presse de Marisol Touraine sur les pilules de nouvelles générations. Dans 85% des cas, ce produit est prescrit comme contraceptif, c'est-à-dire en dehors du cadre de son autorisation de mise sur le marché. Sans préjuger des résultats de cette nouvelle expertise, Dominique Maraninchi jugeait "anormal de laisser une ambiguïté sur un produit de santé".
L’examen de l’Ansm risque de s’accélérer. Selon un document de l’Agence révélé par le Figaro, 7 cas de décès ont été enregistrés en France avec Diane 35 dans la base nationale de pharmacovigilance depuis 1987. Il s’agit d’une femme de 18 ans, deux de 24 ans, une de 26 ans, une de 28 ans et deux femmes de 42 ans. Sur ces 7 cas, 6 concernent Diane 35 et 1 cas, un générique. Dans 4 cas, le médicament serait clairement en cause.
A la date du 16 janvier 2013, précise le quotidien, 125 cas concernant les événements emboliques et thrombotiques pour Diane 35 et ses génériques sont enregistrés dans la base nationale.