Tous les ans, l’élite de l’économie, de la finance et de la politique se réunit à Davos (Suisse) pour prendre le pouls de la planète. Affecté par la crise et la mondialisation, le monde est menacé par un fléau bien plus redoutable, selon les grands dirigeants. Avec 1,4 milliard de personnes en surpoids, l’obésité est devenue une quasi pandémie mondiale, rapportent vos quotidiens. « Elle exige des actions concrètes et urgentes », souligne le journal Sud-Ouest. Et les responsables politiques doivent mener une guerre comparable à celle entamée il y a une quinzaine d’années contre le tabagisme.
Le nombre de cas d’obésité a doublé en 20 ans. 200 millions d’hommes et 300 millions de femmes souffrent de cette maladie et de ses conséquences. Diabète, maladies cardio-vasculaires, près de 3 millions de personnes décèdent chaque année.
Au rythme actuel, estiment les experts, la moitié de la planète sera en surpoids dans 20 ans. Pour enrayer ce cycle infernal, les combats doivent être menés sur tous les fronts. « Les citoyens américains sont ainsi 32% moins actifs qu'en 1967, tandis que la génération actuelle des Chinois est devenue 45% moins active que celle qui l'a précédé », a rappelé une dirigeante de la firme Nike.
Bien sûr, les politiques ont leur part de responsabilité. Comment expliquer, s’est demandé un expert, que « les Etats-Unis, attribuent des subventions au secteur de l'industrie alimentaire, favorisant par exemple la production de sirop de maïs, un édulcorant et épaississant utilisé dans les aliments préparés ».
Pour le patron de Nestlé, Paul Bulcke, l’éducation des enfants et la promotion de l’activité physique sont déterminantes pour lutte contre cette menace. Il est vrai que le surpoids concerne près de 43 millions d'enfants de moins de cinq ans dans le monde.