« Coincée au vestiaire », scande ce matin Le Parisien. Alors que s’ouvre la Fashion Week à Paris, le quotidien rappelle que la "loi mannequin" qui s’impose au monde de la mode n’est toujours pas appliquée.
Voté il y a un an exactement, ce texte institue une mention « photographie retouchée » dans les magazines et impose une visite médicale aux mannequins. Pour celles qui voudraient exercer en France, un indice de masse corporelle minimum est exigé. « Des mesures pour lutter contre le fléau de l’anorexie et une image de la femme, véhiculée par la mode, dangereuse pour la santé », rappelle le journal.
Mais l’application de cette loi Touraine était suspendue à la parution de deux décrets. Toujours rien, constate le rapporteur PS de cette loi, Olivier Véran. « Si ça continue, poursuit le médecin, les décrets ne seront jamais publiés avant la fin du quinquennat. Et il y a manifestement un frein quelque part ».
Sur ce point bien sûr, les explications divergent. Simple problème technique de circuit entre la commission européenne, le conseil d’Etat, le Conseil des conditions de travail et les ministères, souligne le ministère de la Santé.
Et du côté des agences de mannequins, c’est… l’omerta. Malgré les sollicitations du journal, les agences de mannequins refusent de communiquer. Un silence qui en dit long sur leur volonté de changement.