C'est une prise de position qui ne passe pas inaperçue. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a invité ce lundi ses Etats membres à surveiller « de près » l'évolution de la grippe aviaire et à signaler « rapidement » tous les cas de forme humaine de la maladie. Cette recommandation intervient alors que l'OMS est en état d'alerte élevée.
Depuis deux mois, près de 40 pays d'Asie et d'Europe ont été confrontés à des épidémies de grippe aviaire « hautement pathogène ». De nouvelles souches, comme le H5N6 en Asie, sont aussi constatées. Résultat, à ce jour, l'OMS a déjà enregistré 36 cas humains mortels en Chine depuis l'apparition de la dernière épidémie survenue en septembre dernier.
Le pays enregistre même une augmentation soudaine du nombre de cas humains dus à la souche H7N9. « L'OMS ne peut garantir qu'il ne se transmet pas d'homme à homme », a précisé Margaret Chan, directrice générale de l'organisation.
Des efforts à poursuivre
« La rapide propagation géographique de ces épizooties et le nombre de virus qui circulent actuellement ont mis l'OMS en état d'alerte élevé (...) Nous ne pouvons pas nous permettre de manquer les signes avant-coureurs », a-t-elle ajouté auprès de l'agence de presse Reuters lors de l'ouverture de la 140ème session de son Conseil exécutif, à Genève (Suisse) qui doit durer une dizaine de jours.
« La communauté internationale est mieux préparée pour faire face à une épidémie depuis celle de 2009-2010 due au virus H1N1, mais ce n'est pas du tout suffisant », a-t-elle conclu. Depuis 2013, plus de 1000 cas humains de H7N9 ont été observés en Chine, dont plus d'un tiers ont été mortels.