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Sud-Ouest

Grippe aviaire : l'abattage de palmipèdes étendu à 337 communes

Par Julian Prial

Face à la menace de la grippe aviaire, le ministère de l'Agriculture a étendu pour la 4ème fois la zone d'abattage de canards et d'oies, passant de 290 à 337 communes françaises.

Richard Nyberg, USAID/Flickr

Sale temps pour les canards. Pour les oies aussi... Bref, pour tous les palmipèdes. La zone d'abattage préventif de ces oiseaux vient en effet d'être étendue pour la quatrième fois par le ministère de l'Agriculture. Le nombre de communes du Sud-Ouest touchées par le virus de la grippe aviaire H5N8 passe ainsi de 290 à 337, selon un arrêté publié ce jeudi au Journal Officiel (JO). La plupart des 47 communes ajoutées à cette liste se situent dans le Gers (+17 à 128 communes).

Les Landes restent le deuxième département le plus touché, même si seulement 3 communes supplémentaires (sur un total de 107) ont été ajoutées à la nouvelle liste. Les Pyrénées-Atlantiques voient leur nombre de communes touchées augmenter de 15 à 71, tandis que l'épidémie reste plus circonscrite dans les Hautes-Pyrénées (31 communes). 

La mise à jour des communes concernées est faite « en fonction de l'évolution de la situation sanitaire depuis le 19 janvier 2017 », précise le document. Repéré fin novembre sur des oiseaux sauvages, le virus H5N8 continue de s'étendre dans les élevages du Sud-Ouest.

172 foyers H5N8 dans les élevages

En réaction, les autorités sanitaires françaises ont lancé le 4 janvier dernier une politique d'abattage massif et préventif de palmipèdes dans la zone, pour tenter d'enrayer l'épidémie de grippe aviaire. Celle-ci est amenée au départ par les oiseaux migrateurs, ou souvent transmise par les déplacements d'animaux d'un élevage à l'autre, ou de matériels et personnels n'ayant pas suffisamment observé les mesures de biosécurité prescrites. Mais la crise n'est toujours pas jugulée malgré l'abattage préventif de près d'un million de canards depuis le début du mois. D'après le ministère de l'Agriculture, au 25 janvier, 172 foyers H5N8 sont toujours répertoriés dans les élevages, essentiellement dans les Landes et le Gers. A ce chiffre s'ajoute 12 cas dans la faune sauvage confirmés et notifiés.

Par ailleurs, un foyer d'une autre forme bien moins pathogène de grippe aviaire, le virus H5N2, a été détecté ce mardi pour la première fois en Ile-de-France. L'élevage de volailles concerné est situé à Arthies, un village de moins de 300 habitants dans le Val-d'Oise, adossé à la forêt du Vexin. Les animaux ont déjà été abattus. Le département n'est cependant pas concerné par la zone d'abattage préventif, qui concerne uniquement l'épidémie due au virus H5N8. 

Les producteurs de palmipèdes du Sud-Ouest seront indemnisés dès mars des pertes provoquées par l'épidémie de grippe aviaire, a promis la semaine dernière le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. Globalement, les éleveurs ont estimé à 120 millions d'euros les pertes pour l'ensemble de la filière du Sud-Ouest, qui, avec 3 000 éleveurs et 2 000 gaveurs, représente à elle seule 71 % de la production française de foie gras.