Hormis le redoux de ces derniers jours, l’hiver 2016-2017 a, pour l’instant, dispensé des vagues de froid particulièrement intenses. Des températures glaciales qui ont précipité les épidémies saisonnières, mais pas seulement. Les intoxications au monoxyde de carbone sont aussi en hausse. Depuis le 1er septembre dernier, 2534 personnes ont été touchées, rapporte Santé publique France.
C’est un peu plus que l’année dernière pour la même période de chauffe, durant laquelle 2509 Français avaient été intoxiqués. Mais c’est bien plus pour les deux dernières semaines : 116 évènements ont été signalés, exposant 487 personnes, dont 284 ont dû être transportées dans un service d’urgence. L’année dernière à la même période, 274 personnes seulement avaient été touchées, et 180 avaient été transférées à l’hôpital.
14 décès depuis septembre
Les intoxications ne sont pas anodines. Depuis septembre, 14 personnes sont décédées, dont trois ces deux dernières semaines. Le gaz, incolore et inodore, passe dans les poumons, se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène, et mène lentement vers une asphyxie. Lorsqu’il se diffuse dans un logement, il peut tuer en moins d’une heure, sans que sa présence ne puisse être soupçonnée.
Des symptômes sans cause apparente, et en période de chauffe, doivent alerter. Maux de tête, nausées et vomissement… Lorsqu’ils apparaissent, notamment chez plusieurs personnes dans une pièce ou dans le même logement, les réflexes sont simples : aérer, évacuer et appeler les urgences au 15 ou au 112.
Favoriser l’aération
Les appareils de chauffage, les cheminées, les moteurs fonctionnant au bois, au charbon, au fuel ou au gaz ou les barbecues peuvent produire du monoxyde de carbone. Le gaz se forme lorsque la combustion est incomplète, c’est-à-dire lorsque l’apport en oxygène n’est pas suffisant. Il est important de faire réviser régulièrement les chaudières, et de favoriser l’alimentation en air extérieur, en ne bouchant pas les aérations (sur les fenêtres, par exemple) prévues à cet effet.