Un soupir de soulagement semble s’esquisser du côté des fumeurs. L’arrêté fixant les nouveaux prix des paquets de cigarette est paru au Journal officiel. Dans la plupart des cas, le coût ne va augmenter, à l’exception notable du tabac à rouler qui enregistre des hausses non négligeables. Les fabricants semblent avoir fait, dans l’ensemble, le choix de la fidélisation plutôt que de la rentabilité.
En janvier dernier, les taxes sur les produits du tabac ont grimpé, dans le cadre de la Loi de financement de la sécurité sociale pour 2017. Les producteurs ont alors brandi une menace concrète : ils ont promis de répercuter cela sur les prix des paquets de cigarette. C’est leur droit le plus strict. En France, la fixation des tarifs est libre même si elle doit être homologuée par les pouvoirs publics.
La hausse du tabac à rouler
L’arrêté paru ce 2 février devrait rassurer les fumeurs : l’augmentation annoncée n’aura finalement pas lieu pour la plupart des marques. « Malgré une hausse de taxes, un industriel peut très bien décider de ne pas les répercuter, et rester à un prix plus bas que ses concurrents pour attirer plus de clients », confie un fabricant à l’AFP. C’est le choix qu’ont fait Marlboro ou encore Lucky Strike. D’autres marques – comme Camel et Gauloises – ont légèrement haussé les prix. Mais le montant supplémentaire se chiffre en centimes.
Ce sont finalement les consommateurs de tabac à rouler qui se retrouvent les plus lésés : les augmentations confirmées par l’Etat oscillent de 1 à 10 euros selon les marques. En dehors de ce cas notable, les prix restent donc stables. La dernière évolution majeure remonte à janvier 2014. Ces modifications, qui entrent en vigueur le 20 février, ne changeront pas la donne. Mais la prochaine augmentation ne devrait pas tarder, à en croire les propos de Marisol Touraine. « Je ne lâcherai pas car augmenter le prix du tabac c’est important en terme de santé publique », a lâché la ministre de la Santé. Un point de vue partagé par l'un de ses prédécesseurs, Claude Evin , dans un entretien accordé à Pourquoidocteur L'auteur de la loi tabac souhaite que « la France s'engage vers une hausse brutale des prix ».