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Après la suspension

Diane 35: les options alternatives

Par Sandrine Chauvard

Pour le Pr Brigitte Dreno, dermatologue au CHU de Nantes, la supension de Diane 35 ne pose pas de problème dans le traitement de l'acné mais complique la tâche lorsque ce médicament servait également de contraceptif. 

Moo/REX/SIPA
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En mai prochain, Diane 35 aura disparu des rayons des pharmacies et les médecins n'auront plus le droit de la prescrire. D'ici là, les professionnels devront orienter les 315 000 femmes qui l'utilisaient soit, dans le cadre de l'Amm, comme anti-acnéique, soit comme contraceptiif oral, soit les deux. Cette procédure de suspension, en attendant l'arbitrage de l'Agence européenne, fait suite à la présentation "de nouvelles données", faisant étét d'accidents thromboemboliques veineux quatre fois plus élevé que celui des femmes qui ne prennent pas ces traitements, précise l'Ansm. Par ailleurs, selon i'Agence, il existe des alternatives au traitement de l'acné.

Le Pr Brigitte Dreno, chef de service au CHU de Nantes, nous les détaille.

Le mode d'action de Diane 35

Pr Brigitte Dreno: Cette molécule freine la sécrétion de la glande sébacée en bloquant les récepteurs aux androgènes qu'il y a sur cette glande.


Le retrait de Diane 35 pose-t-il problème ?
Pr Brigitte DrenoPour nous dermatologues, Diane 35 n'est pas notre médicament de première ligne. On serait beaucoup plu gènés si on nous supprimait l'isotrétnoïne. On dispose aujourd'hui d'alternatives en première ligne comme les cyclines. Diane 35 était beacuoup plus prescrit par les généralistes et les gynécologues.
 


Que doivent faire les femmes qui l'utilisent comme contraceptif ?
Pr Brigitte DrenoElles attendent d'être à la fin de leur cycle et elles redémarrent avec une autre pilule.


Et celles qui l'utilisent contre l'acné et comme contraceptif ?
Pr Brigitte DrenoLe problème, c'est l'alternative pour une contraception. Pour nous les pilules de 3e et 4e génération étaient les meilleures parce qu'elles ont un progestatif qui est non androgénique. Nous sommes obligés de prescrire à ces femmes des pilules de 1e ou 2e génération avec un progestatif proandrogénique. Nous risquons alors  d'avoir plus de difficultés à contrôler l'acné des patientes ou de la voir revenir.