Le secret de la chevelure de Donald Trump vient d’être dévoilé. Le nouveau président des Etats-Unis doit sa célèbre mèche jaune poussin à un médicament, habituellement utilisé pour traiter des troubles de prostate. C’est son médecin qui a dévoilé le pot-aux-roses dans les colonnes du New York Times.
Harold Bornstein, médecin personnel de Donald Trump depuis 38 ans, a ainsi expliqué au journal que le président américain prenait du finastéride pour stimuler sa pousse capillaire. Ni implants ni moumoute, donc, l’homme a « tous ses cheveux », déclare le médecin qui ajoute utiliser lui-même ce traitement.
Des taux PSA faibles
Le finastéride diminue la quantité d'antigène prostatique spécifique (PSA), une protéine fabriquée par les cellules de la prostate et dont des taux élevés peuvent révéler la présence d’un cancer prostatique. Le médicament est également indiqué dans le traitement la calvitie masculine.
En décembre 2015, Harold Bornstein a publié une lettre attestant de « l'excellente santé » du candidat et ses taux de PSA, établis à 0,15 - ce qui est faible. Des urologues américains en avaient conclu que Trump avait dû recevoir un traitement contre le cancer de la prostate.
Au New York Times, Harold Bornstein a donc affirmé que Donald Trump, âgé de 70 ans, n'avait pas utilisé du finastéride pour traiter une pathologie de la prostate mais bien pour lutter contre la calvitie.
Effets indésirables sexuels
Le président fraîchement élu devrait toutefois rester vigilant sur ce traitement. Le finastéride lui permet certes d’entretenir son style capillaire caractéristique, mais il fait l’objet d’une surveillance approfondie des autorités sanitaires européennes en raison de ses effets secondaires.
Commercialisé en France sous le nom de Propecia (finastéride 1 mg), il est indiqué dans le traitement des stades peu évolués de l’alopécie androgénétique (calvitie), chez l’homme âgé de 18 à 41 ans. « Du fait de son mode d’action, des effets indésirables sexuels (baisse de la libido, troubles de l’érection et troubles de l’éjaculation) ont été identifiés avant même la commercialisation du produit en 1999 », précise l’ANSM sur son site.
Depuis lors, des cas de troubles de l’érection persistants après l’arrêt du traitement et de cancer du sein chez l’homme ont été rapportés, poursuit l’agence française du médicament.
Propos non commentés
Le médecin de Donald Trump a également annoncé que le président suivait deux autres traitements. Il souffre en effet de rosacée, une maladie dermatologique fréquente et gênante et prend des statines pour lutter contre le cholestérol.
Contactée par le New York Times, la Maison Blanche a refusé de commenter les déclarations d'Harold Bornstein et ne précise pas s'il officie toujours en tant que médecin personnel de Donald Trump. Ainsi, difficile de savoir si ces propos relèvent d'une mise au point ou d'une violation du secret médical.