Les données du centre britannique de recherches sur le cancer ne sont pas très optimistes. A la veille de la Journée Mondiale consacée à cette pathologique, l’institut national annonce que les cas de cancers vont augmenter sur les 20 prochaines années au Royaume-Uni.
Cette hausse sera six fois plus forte pour les femmes (3 %) que pour les hommes (0.5 %), a précisé le Cancer Research UK, qui attribue cette augmentation notamment à des modes de vie nocifs (alimentation, sédentarité, tabac, alcool) Il estime ainsi que 4,5 millions de femmes et 4,8 millions d'hommes seront diagnostiqués d'un cancer d'ici 2035.
"Immense défi"
Ce décalage est lié à l'existence de certains cancers, dont ceux des ovaires, de l'utérus ou du sein (après ménopause). Les cancers du col de l'utérus et les cancers bucco-pharyngés sont également en hausse.
Le tabac et, dans une moindre mesure, l'alcool ont également un impact sur la survenue des cancers et la consommation des femmes ayant augmenté après celle des hommes, les effets se font ressentir davantage aujourd'hui et dans les années à venir, note le centre.
« Ces nouveaux chiffres montrent le défi immense auquel nous sommes confrontés aussi bien au Royaume-Uni que dans le monde », a déclaré Harpal Kumar, du Cancer Research UK, cité par l’AFP.
Diagnostiquer plus tôt
Les données montrent que « huit millions de personnes meurent du cancer chaque année dans le monde », ce qui est plus que « le Sida, le paludisme et la tuberculose réunis ».
« Nous espérons faire de grands progrès pendant les 20 prochaines années afin de diagnostiquer plus tôt la maladie et d'améliorer et de développer des traitements pour que d'ici 2034 trois personnes sur quatre survivent à leur maladie », a-t-il souhaité.
Un vœu également formulé par l’Organisation Mondiale de la Santé ce samedi. L’agence onusienne a émis un nouveau Guide pour aider les Etats à mener des diagnostics précoces et ainsi améliorer la survie face au cancer.
Réduire ses risques
« Le diagnostic tardif du cancer et l’inaptitude à proposer un traitement condamnent beaucoup de personnes à souffrir inutilement et à mourir prématurément », rappelle l’OMS dans un communiqué.
Pour le Pr Kevin Fenton, de l'organisme public Public Health England, les choses les plus importantes à faire pour « réduire les risques de cancer sont arrêter de fumer, maintenir un poids normal, être actif physiquement et faire des tests de dépistage quand ils sont proposés ».