24 heures après l’annonce de la suspension de Diane 35 par le directeur de l’Agence nationale du médicament, le syndicat des gynécologues (Syngof) exprime des réserves. « Diane 35 présente pour tous les gynécologues la spécificité appréciée par les jeunes femmes d’assurer leur contraception en traitant les ravages de l’acné pour certaines d’entre elles alors que bien des pilules de 2ème génération peuvent les aggraver », écrivent-ils dans un communiqué. Et les spécialistes s’interrogent sur « les lacunes en matière de solutions thérapeutiques alternatives ».
Le syndicat réfute l’argument de détournement de prescription. Il souhaite que « la balance entre risques et avantages soit correctement assurée, à l’abri des émotions médiatiques… »
Concernant les 4 décès constatés en 25 ans, les gynécologues demandent que « l’analyse de ces accidents soit rigoureuse. Les accidents thrombophlébitiques, poursuit le communiqué, sont des accidents connus depuis toujours chez les femmes, non seulement enceintes mais aussi en dehors de la grossesse ».
Pour le Syngof, la substitution de Diane 35 par des produits inoffensifs ne sera pas facile.