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Refoulée à l'entrée

Galeries Lafayette : des excuses auprès de la patiente atteinte de cancer

Par Antoine Costa

Une cliente atteinte de cancer s'est vue interdire l'accès des Galeries Lafayette de Toulouse car elle refusait de retirer son bonnet. Un incident qui a ému la toile.

Maxime Bober/epictura

« Honteux », « lamentable », « scandaleux »… L’affaire fait un tollé et a beaucoup fait réagir les réseaux sociaux. Le 6 février dernier, un vigile des Galeries Lafayette de Toulouse a refusé qu’une mère de famille souffrant d’un cancer entre dans le magasin, en raison de son bonnet. Pour entrer, elle doit l’ôter. La cliente tente d’expliquer à l’agent de sécurité qu’elle souhaite le garder pour dissimuler l’absence de cheveux. Sans succès. « Maman, tu voulais juste te faire plaisir, en t'achetant une broche pour mettre à ton bonnet pour avoir l'air plus joyeuse, mais au lieu de ça tu es partie de cette enseigne effondrée, humiliée », s’emporte sur Facebook sa fille qui l'accompagnait. Le message a été partagé plus de 28 000 fois en à peine 3 jours.

Très vite, le compte des grands magasins est envahi de messages de clients furieux. Certains appelant même au boycott. Pour calmer la colère des internautes, la direction a publié dès le lendemain des excuses sur Facebook, et contacté la cliente et sa fille. « Les informations très graves concernant l’accueil et le mauvais traitement réservés à une cliente au magasin de Toulouse sont choquantes. Nous condamnons vivement ces agissements qui ne reflètent en rien les valeurs de notre enseigne », écrit Didier Drahon, directeur des magasins de Toulouse.

 


« C’est un excès de zèle »

Sur son profil, la jeune femme a d’ailleurs salué la réaction de la direction. « Elle a fait preuve de bonne foi en nous présentant leurs sincères excuses et nous allons prochainement les rencontrer ».

En parallèle, la porte-parole a indiqué que « des investigations étaient en cours pour connaître l’identité de celui qui a fauté ». Selon elle, cet incident serait lié au plan Vigipirate. « Depuis sa mise en place,  certains vigiles ont le droit de demander aux visiteurs d'enlever ce qui pourrait couvrir leurs visages, mais ce n'est jamais allé aussi loin. C'est un excès de zèle, nous allons agir en conséquence».

Interrogé par l’AFP, le directeur des Galeries Lafayette de Toulouse a toutefois écarté la possibilité de licencier cet agent. « L'important est de redonner des consignes claires et que cela ne se renouvelle pas. Chacun peut faire des erreurs », a-t-il expliqué.

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