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Sérotype 1

Nouvelle-Calédonie : premier cas mortel de dengue à Nouméa

Par Julian Prial

Les autorités calédonienne ont confirmé le décès d'une jeune femme de 25 ans des suites de la dengue. Il s'agit de la première victime de l'épidémie qui sévit sur l'île.

mrfiza/epictura
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Une jeune femme de 25 ans, résidant dans le quartier de Magenta à Nouméa, est décédée ce jeudi 9 février des suites de la dengue, appelée aussi « grippe tropicale ». Cette maladie virale est transmise à l’homme par des moustiques du genre Aedes.

C’est la première victime depuis le début de l’épidémie, déclarée le 5 janvier dernier sur cet archipel d'Océanie surnommée « le Caillou ». Cette patiente ne présentait aucun antécédent médical particulier. Elle n’avait pas non plus voyagé lors des trois semaines précédant sa maladie dont les premiers symptômes sont apparus le 4 février. Il s’agit donc d’un cas local de dengue de sérotype 1, confirme le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Le conseil du pharmacien nécessaire...

Et alors que cent nouveaux cas sont recensés chaque semaine, la direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS) locale appelle la population calédonienne à se protéger des piqûres de moustiques. Spirales, diffuseurs électriques, moustiquaires... tous les moyens sont bons, à condition de bien les utiliser, notamment pour les produits répulsifs cutanés. 

« Face à l’abondance des produits proposés sur le marché, il faut être bien informé, explique Séverine Page, pharmacienne de santé publique à la DASS, dans un communiqué. Certains sont en effet peu efficaces, alors que d’autres ne sont pas adaptés aux bébés ou aux femmes enceintes (voir encadré). « Le conseil d’un pharmacien, tant pour le choix que pour le mode d’utilisation du produit, est fortement recommandé », souligne-t-elle.

... pour choisir le bon répulsif cutané 

Les substances actives contenues dans le produit, leur concentration et le profil de l’utilisateur sont les critères qui orienteront le choix de ce professionnel de santé. Le mode d’emploi doit aussi être connu et respecté : il faut utiliser le répulsif sur les parties découvertes du corps, ne pas l'appliquer sur une blessure, une peau irritée, ou au niveau de la bouche ou des yeux. Mais aussi renouveler l’application plus souvent en cas de transpiration, bains ou douches, et appliquer les crèmes solaires environ vingt minutes avant le répulsif. Il est également recommandé de se laver les mains après application et de conserver les flacons hors de portée des jeunes enfants.

« La coopération de la population peut avoir un réel impact sur l’évolution de l’épidémie de dengue, termine la pharmacienne. D'après elle, il est donc nécessaire de combiner une protection contre les piqûres de moustiques à la lutte contre la prolifération des moustiques en détruisant les gîtes larvaires. Cela consiste à supprimer toute eau stagnante au domicile en nettoyant les gouttières et en éliminant tout ce qui peut contenir de l’eau de pluie aux abords des habitations.

Les substances sûres...
Les substances actives dont l’efficacité (à une concentration ≥ 20 %) et la sécurité ont été prouvées par les autorités françaises sont le DEET (N1, N-diéthyl-m-toluamide) :
- l’IR3535 (N-acétyl-N-butyl-ß-alaninate d’éthyle) ;
- le KBR3023 (Carboxylate de Sec-butyl 2-(2-hydroxyéthyl) pipéridine-1 / Icaridine) ;
- le PMDRBO (mélange de cis- et trans-p-menthane-3,8 diol).

... et celles à éviter
Il est fortement recommandé de ne pas utiliser : les bracelets anti-insectes, les huiles essentielles (potentiellement toxiques et contre-indiquées aux femmes enceintes et aux bébés, et trop volatiles pour conférer une protection sur la durée), les plantes dites anti-moustiques (type géraniacées), les appareils sonores à ultrasons, l’homéopathie, les rubans, papiers et autocollants gluants sans insecticide.