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500 kg

La femme la plus grosse du monde va être opérée en Inde

Par Antoine Costa

Un chirurgien indien a organisé le voyage d’une femme égyptienne qui pèse 500 kg, afin qu’il puisse l’opérer gratuitement. La patiente arrive ce samedi à Bombay.

@SaveEmanCause/Twitter

Un avion de la compagnie Egyptair a été spécialement aménagé pour accueillir cette voyageuse pas comme les autres. Eman Ahmed Abd El Aty, une femme égyptienne de 36 ans, souffrirait d’éléphantiasis. Une maladie qui l'a rendue tristement célèbre, en faisant d’elle la femme « la plus grosse du monde ». L’avion l’emmène aujourd’hui à Bombay, avant qu'elle soit transférée à Mumbai, où un chirurgien indien a proposé de l’opérer gratuitement, après avoir entendu son histoire.

Le médecin, le Dr Muffazal Lakdawala, connu pour avoir opéré des ministres du gouvernement indien, espère pouvoir aider la patiente à perdre entre 90 et 130 kg. « Pour la préparer au vol, une équipe de médecins est en Égypte depuis dix jours pour optimiser ses conditions de voyage », a-t-il expliqué dans un communiqué.

Bloquée depuis 25 ans

La maladie a fait gonfler les membres de la jeune femme, jusqu’à plusieurs fois la taille normale. Une condition qui, d’après sa famille, serait responsable de sa prise de poids exceptionnelle : elle pèserait aujourd’hui 500 kg, soit presque deux fois plus que la deuxième femme la plus corpulente, une américaine de près de 300 kg. Un poids qui l’empêche de sortir de sa maison depuis 25 ans.

Elle éprouve aujourd’hui des difficultés « à parler de manière cohérente », « elle souffre d’un diabète de type 2, d’hypertension, et d’un risque élevé d’embolie pulmonaire », explique la sœur de la patiente, Shaimaa Ahmad Abdelatti, sur son Tumblr.

 

La ministre indienne des affaires étrangères mobilisée

Le Dr Lakdawala suit l’état de santé de la jeune femme, et s’est battu pour lui obtenir un visa qui lui avait été refusé dans un premier temps. Pour valider la demande, elle devait en effet se déplacer à l’ambassade indienne au Caire, afin d’enregistrer ses empreintes digitales. Un déplacement impossible.

En décembre dernier, le chirurgien avait alors demandé à la ministre indienne des affaires étrangères, Sushma Swaraj, de débloquer la situation notamment via Twitter, en lui demandant « de l'aider à obtenir un visa médical, refusé par la procédure normale ».

 

 

Appel visiblement entendu. Dans un nouveau tweet paru ce vendredi, il la remerciait d’avoir « offert à Eman une seconde chance dans la vie ».

 

 

Reste encore à pratiquer l’opération. En décembre dernier, dans le Washington Post, le Dr Lakdawala reconnaissait en effet ne pas savoir exactement de quelle manière il allait pouvoir procéder. « Dans tous les cas, ce sera un défi », avait-il déclaré dans le quotidien américain. En cas de succès, Eman Ahmed Abd El Aty devra rester à Mumbai pendant quelques mois, le temps de sa convalescence.