Le soleil, les cigales, les oliviers… Les rives de la Méditerranée font rêver bien des Français. A défaut d’y habiter, il est possible d’en adopter les habitudes alimentaires. Le régime méditerranéen est en effet bénéfique pour le cœur, surtout lorsqu’il inclut un supplément d’huile d’olive. C’est ce que montre un essai randomisé paru dans Circulation.
Sans surprise, cette étude s’est déroulée en Espagne, où 296 personnes à haut risque cardiovasculaire ont testé différents régimes préventifs. Ces volontaires ont été séparés en trois groupes de manière aléatoire. Deux consistent à évaluer l’impact du régime méditerranéen – enrichi en huile d’olive vierge dans un cas, en noix dans le second. Le troisième groupe a servi de contrôle à un détail près : le régime est conçu pour réduire la part de viandes rouges, d’aliments transformés, de produits laitiers gras ou encore de sucreries.
Un effet modeste
Au début de l’étude et un an après son début, tous ces participants ont réalisé une prise de sang. L’analyse de ces échantillons est probante : le régime méditerranéen riche en huile d’olive vierge est le plus bénéfique. La raison est plus surprenante. S’il n’augmente pas le taux de bon cholestérol (HDL), il potentialise ses effets. Ainsi, ce lipide élimine plus efficacement le mauvais cholestérol (LDL) et les triglycérides, qui sont associés à un risque accru de troubles cardiovasculaires.
Dans les faits, le régime méditerranéen enrichi en huile d’olive, booste la capacité du HDL à retirer le cholestérol des plaques qui se forment dans les artères et à les transporter vers le foie. Sa protection anti-oxydante et ses capacités vasodilatatrices sont améliorées. Ce régime est également le seul à réduire le cholestérol total et LDL. A l’inverse, le régime contrôle – bien que riche en fruits et légumes – a un impact négatif sur l’efficacité du HDL.
L’effet des ces modifications alimentaires reste modeste, principalement car les variations entre les régimes le sont, soulignent les chercheurs.