Les dysfonctions érectiles se traitent aujourd’hui avec des molécules et, le plus souvent, permettent aux hommes de retrouver une partie de leur puissance sexuelle. Mais quelle est la cause des ces pannes ? Une étude australienne, que reprend Martine Perez dans le Figaro, apporte un éclairage nouveau.
Publié dans Plos Médecine, le travail des chercheurs a porté sur les dossiers de 95 000 hommes âgés de 45 an et plus. Ils ont accepté de répondre à un questionnaire détaillé sur leur condition de vie. Près de 8000 d’entre eux ont été hospitalisés pour un infarctus, 2300 sont décédés à la suite de cet accident cardiaque. Résultat, ce groupe souffrait antérieurement de troubles de l’érection de manière plus fréquente que celui qui n’avait pas connu d’épisode cardiaque.
« La dysfonction érectile, affirme le Pr Emily Bank de l’université australienne qui a conduit cette étude, est en réalité un symptôme ou un signal d’une atteinte vasculaire silencieuse et devrait être considérée désormais comme un marqueur utile au médecin pour prédire le risque de problème cardio-vasculaire ». Il faudrait conseiller aux hommes qui souffrent de troubles de l’érection de consulter un cardiologue, appuie le quotidien. Car, explique la journaliste, « il faut considérer les difficultés sexuelles masculines comme un premier signe de pathologie cardio-vasculaire ». Mais que les hommes touchés par ces troubles se rassurent. Le bilan cardiaque qu’ils devront effectuer n’est pas incompatible avec une prise en charge des pannes sexuelles. De pl"us, ce signal d’alerte, aussi désagréable soit-il, permettra d’anticiper et d’éviter un accident cardiaque encore plus traumatisant.