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Opération exceptionnelle

Méningite : près de 14 000 personnes vaccinées à Dijon

Par Anne-Laure Lebrun

En plus d'un mois, près de 14 000 étudiants et personnels de l'université de Bourgogne ont été vaccinés contre la méningite. L'opération continue jusqu'en mars. 

Bork/epictura
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La campagne de vaccination anti-méningite a été levée à Dijon le 10 février dernier. A cette date, 13 808 personnes avaient été prises en charge au centre de vaccination installé sur le campus de l’université de Bourgogne, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS).

Ce dispositif exceptionnel a été lancé début janvier après le signalement d’infection invasive à méningocoque W survenus entre octobre et décembre 2016 chez 3 étudiants, dont deux étaient décédés. Il se divisait en 3 phases et concernait au total plus de 30 000 personnes.

Au terme de la première phase qui s’est terminée le 6 janvier dernier, plus de 1 400 étudiants et personnels avaient reçu l’injection. Lancée le 9 janvier, la deuxième phase a permis de vacciner plus de 10 000 personnes de la faculté de droit et lettres. L’opération a ensuite été étendue à toute l’université afin d’interrompre la circulation du germe responsable de ces méningites.


Toujours possible d'être vacciné

« A l’issue de cette opération, le taux de couverture vaccinale s’établit en moyenne à 40 % pour les étudiants et à 33 % pour les personnels de l’université de Bourgogne », indique l’ARS tout en précisant que ces chiffres sont provisoires. Elle ajoute que « de nombreux étudiants et personnels ont également choisi de se faire vacciner en ville, chez leur médecin traitant, comme en atteste le nombre de vaccins vendus ». Un second bilan devrait être rendu prochainement. 

La méningite correspond à une inflammation des méninges (enveloppes du cerveau) se traduisant le plus souvent par de violents maux de tête, une raideur de la nuque, une forte fièvre, une intolérance à la lumière et des nausées ou des vomissements. Non pris en charge, elle peut tuer en quelques jours. « Le méningocoque est un germe très fragile qui ne survit pas dans l'environnement, mais se transmet par la salive et il se peut qu'il y ait sur le campus des porteurs sains », explique l’ARS. 

Aussi au vu des dangers que comporte cette infection, la vaccination est toujours disponible gratuitement jusqu’à la fin du mois de mars au centre de prévention et de santé universitaire et au centre départemental de vaccination de Dijon. Le vaccin utilisé, en dose unique, protège contre quatre souches de méningocoque (A, C, Y et W).