Pédiatres, sages-femmes, infectiologues ou encore gériatres viennent de signer un communiqué commun en faveur d’un élargissement de l’obligation vaccinale. Le 8 février, le Conseil d’Etat, a remis son avis concernant la disponibilité du DT-Polio. Il enjoint au ministère de la Santé de remettre à disposition ce vaccin, qui contient les seules souches vaccinales obligatoires. Le tout dans un délai de six mois. Aujourd'hui sont disponibles sur le marché uniquement des vaccins pour les trois maladies obligatoires mais aussi pour d'autres sont seulement recommandées.
Une seconde voie
Seize Sociétés savantes et trois syndicats médicaux qui signent un communiqué proposent une alternative à la décision du du Conseil d’Etat. S’ils reconnaissent le bien fondé des conclusions de l’ordre administratif, ils craignent une remise en cause des autres vaccinations, qui sont uniquement recommandées. « L’ensemble de la communauté scientifique estime ces six vaccins tous aussi indispensables », écrivent-ils.
Les professionnels de santé ouvrent donc une seconde voie au ministère de la Santé : étendre l’obligation vaccinale. « L’avis du Conseil d’Etat suggère que l’extension des obligations vaccinales permettrait de mettre en adéquation la loi avec les besoins de santé et de répondre aux contraintes actuelles », développent-ils. C’est en effet une porte de sortie qu’aménage la conclusion de la juridiction suprême.
Accélérer le rythme
Elargir le nombre de vaccins obligatoires, c’est aussi la conclusion de la Concertation citoyenne sur la vaccination. A une nuance près : le rapport Fischer-Rambaud suggère que cette mesure soit temporaire et suivie d’une levée de l’obligation vaccinale. Sur ce point, les avis divergent. Les Sociétés savantes estiment que ce serait dangereux « car elle pourrait induire une baisse d’environ 20 % de la couverture vaccinale. »
Reste que tous s’accordent sur un point : le gouvernement doit prendre position rapidement. Dans un communiqué publié plus tôt, le syndicat des médecins libéraux, la CSMF, « demandait à la ministre de la Santé de prendre ses responsabilités » en l’exhortant à accélérer le rythme.