Alors que la campagne de vaccination anti-méningite touche à sa fin sur le campus de Dijon, l’Agence régionale de santé (ARS) rappelle que la bactérie responsable pourrait toujours être présente.
Invité sur le plateau de France 3 Bourgogne – Franche – Comté, le directeur générale de l’ARS, Pierre Pribile, s’est félicité du succès de cette opération exceptionnelle. En un mois, 13 808 étudiants et personnels de l’université de Bourgogne ont été vaccinés sur le campus, et près de 1 800 ont été vaccinés chez leur médecin traitant.
Ce dispositif avait été lancé début janvier après le signalement d’infection invasive à méningocoque W survenus entre octobre et décembre 2016 chez 3 étudiants, dont deux sont décédés. Il se divisait en 3 phases et concernait au total plus de 30 000 personnes.
« C’est un bon résultat opérationnel. L’objectif était de vacciner un maximum de personnes en un minimum de temps. Ces 14 000 personnes sont individuellement protégées et participent à la protection collective du campus », a expliqué Pierre Pribile.
La vaccination encore possible
Néanmoins, cette couverture vaccinale n’est pas suffisante pour faire disparaître la bactérie. En effet, « nous ne pouvons pas donner cette garantie, c’est la raison pour laquelle nous rappelons à toutes les personnes non vaccinées qu’il est encore possible de se faire vacciner sur le campus ou en centre ville », a indiqué le directeur général de l’ARS, ajoutant que « chaque vaccin de plus sera une protection individuelle supplémentaire et une chance de plus de protéger la population du campus ».
Ainsi, jusqu’au 31 mars il est possible de se faire vacciner gratuitement au centre de prévention et de santé universitaire et au centre départemental de vaccination de Dijon. Le vaccin utilisé, en dose unique, protège contre quatre souches de méningocoque (A, C, Y et W).
La méningite correspond à une inflammation des méninges (enveloppes du cerveau) se traduisant le plus souvent par de violents maux de tête, une raideur de la nuque, une forte fièvre, une intolérance à la lumière et des nausées ou des vomissements. Non pris en charge, elle peut tuer en quelques jours. « Le méningocoque est un germe très fragile qui ne survit pas dans l'environnement, mais se transmet par la salive et il se peut qu'il y ait sur le campus des porteurs sains », a expliqué l’ARS.