Le 12 février est parue au Journal Officiel (JO) la nouvelle grille des tarifs en imagerie médicale. Applicable depuis ce lundi, elle fait passer le forfait technique pour un scanner de 99 € à 94 €, celui pour une IRM pratiquée à Paris de 186 € à 172 €. Et à chaque fois, la consultation associée baisse aussi de 6 %, a détaillé dans la presse Jean-Philippe Masson, président de la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR), qui regroupe 4 000 des 5 000 radiologues libéraux.F
Face à ce qu'il qualifie de « sabotage de l'imagerie médicale française », ce syndicat a posé un ultimatum à Nicolas Revel, patron de l'Assurance maladie (UNCAM). La FNMR ne mâche en effet pas ses mots. Elle demande tout simplement à l'Assurance maladie de suspendre ses décisions car « elles mettent en péril l’existence même des cabinets de radiologie en leur supprimant leur capacité d’amortissement et d’investissement ».
« Monsieur Revel ne doit pas oublier que ses dernières décisions viennent s’ajouter à celles prises chaque année depuis 9 ans », ajoute-t-elle. Selon la Fédération, celles-ci ne pourront qu’amplifier la fermeture de cabinets de radiologie de proximité indispensables pour les médecins traitants.
Des délais déjà très loin des objectifs
Ces radiologues craignent, par ailleurs, l’augmentation des délais de rendez-vous pour un examen de scanner et surtout d’IRM. A ce titre, ils rappellent que ces délais sont aujourd’hui de 30 jours en moyenne. Ils sont donc déjà très éloignés de l’objectif de 20 jours fixé par le plan cancer III.
De son côté, la CNAM justifie ses mesures par la hausse de l'activité de l'imagerie médicale. La FNMR ne le nie pas et qu'elle correspond « aux besoins de la population, de son vieillissement et de l'élargissement des indications d'imagerie » et d'une exigence de qualité de diagnostic.