Après les professionnels de santé, le grand public. Ce 20 février, le ministère de la Santé lance une campagne d’information sur la fin de vie. Son objectif : rappeler aux citoyens leurs droits. Car la loi a évolué le 2 février 2016, mais 90 % des Français ne sont pas conscients de leurs options. Un manque que devrait corriger cette campagne, coordonnée par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie.
Tout patient en fin de vie peut désormais bénéficier d’une sédation profonde et continue jusqu’à son décès. En cas de souffrances trop fortes, les malades peuvent donc se voir soulagés jusqu’au dernier souffle. Ils ont également le droit de refuser « l’obstination déraisonnable », c’est-à- dire l’acharnement thérapeutique. Ce qui inclut l’hydratation et la nutrition artificielles. La décision de l’arrêt des soins se fait alors en lien avec les professionnels de santé.
Un rappel tardif
Pour autant, le suicide assisté et l’euthanasie ne sont toujours pas autorisés. Un rappel utile, mais un peu tardif. En effet, voilà plus d’un an que la loi a été adoptée par le Parlement. La campagne d’information des médecins a elle-même été lancée deux mois plus tôt.
Le volet « professionnels de santé » de cette opération remplissait un autre but : faciliter le dialogue avec les patients. « Vous êtes les mieux placés pour en parler », clame le slogan. La campagne précise comment aborder la fin de vie avec son patient, même s’il est en bonne santé, et donne de nouveaux outils aux soignants. Elle incite aussi à la rédaction de directives anticipées. Seuls 2 % des Français ont déjà rempli un tel document. La loi de février 2016 les rend pourtant contraignantes.