C’est un legs dont on se passerait bien… 20 à 60 % de notre IMC est hérité de nos parents, d’après une étude parue dans Economics and Human Biology. Réalisée par l’université du Sussex (Royaume-Uni), elle suggère que les enfants issus d’une famille obèse devraient faire l’objet d’une attention particulière. En effet, patrimoine génétique et environnement familial jouent un rôle non négligeable dans le développement d’un surpoids.
Résultat notable : la part de l’héritage familial dans la surcharge pondérale est relativement homogène en fonction des pays. L’étude a été menée sur 100 000 enfants dans 6 pays (Chine, Indonésie, Espagne, Mexique, Etats-Unis, Royaume-Uni). A chaque fois, la même conclusion : chaque parent participe à l’IMC de sa progéniture à hauteur de 20 % en moyenne.
« Cela nous donne un aperçu à la fois important et rare de la façon dont l’obésité est transmise à travers les générations dans les pays développés et en développement », se félicite le Pr Peter Dolton, qui co-signe cette étude.
Une part variable
Mais l’impact de l’environnement familial ne fait pas tout. Chez les enfants dont l’IMC est dans les valeurs normales, le poids des parents est moins déterminant : père et mère comptent chacun pour 10 % de la corpulence de leur enfant. A l’inverse, l'héritage parental prend de l’ampleur quand l’enfant souffre d’obésité. La part familiale grimpe à hauteur de 55-60 % de la surcharge pondérale.
Pour les auteurs de ces travaux, ces conclusions « jettent une lumière crue sur le rôle de la famille » dans l’apparition d’un embonpoint. C’est aussi l’occasion de redéfinir les politiques de prévention, en insistant davantage sur le rôle de l’environnement familiales. Car les bonnes habitudes s’installent très tôt.