La région Bourgogne-Franche-Comté est la cible des infections à méningocoque, cet hiver. Trois cas avaient été détectés à l’université de Dijon fin 2016, dont deux se sont révélés fatals. C’est maintenant du côté du Jura que l’infection refait son apparition, chez un adolescent de 15 ans du lycée Sainte-Marie de Lons-le-Saunier.
Le cas a été signalé le 20 février à l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté. Son médecin traitant, établissant un diagnostic de méningite, l’aurait adressé aux urgences afin qu’il soit pris en charge. Son état de santé est satisfaisant, et le lycéen semble être hors de danger.
Pas de campagne de vaccination
Les premières analyses effectuées ont confirmé la présence d’un méningocoque de type Y, annonce l’ARS. Des mesures préventives ont été prises, et « toutes les personnes ayant eu des contacts proches et prolongés avec l’adolescent ont été identifiés. Il seront informés individuellement, et bénéficieront d’un traitement préventif.
Les autorités de santé n’ont, pour l’instant, pas décidé d’étendre les mesures de précaution, comme ce fut le cas à l’université de Dijon, où plus de 13 000 personnes ont été vaccinées suite aux décès. « L’extension des mesures préventives à une population plus large n’est pas recommandée en présence d’un cas unique », explique l’ARS dans un communiqué.
Une bactérie fragile, mais dangereuse
Le méningocoque est fragile, et ne survit pas dans l’environnement extérieur. La transmission se fait par un contact rapproché et prolongé, par la salive, la toux ou les postillons. Chez l’adulte et le grand enfant, une méningite se traduit le plus souvent par une association de signes que l’on appelle « syndrome méningé ». Celui-ci associe le plus souvent : de violents maux de tête (« céphalées »), une raideur de la nuque, une forte fièvre, une intolérance à la lumière (« photophobie ») et des nausées ou des vomissements. En cas de doute, il faut consulter rapidement.
Les infections invasives à méningocoque sont relativement rares en France. En 2015, 469 cas ont tout de même été notifiés, et 53 décès ont été recensés, selon l'Institut national de veille sanitaire (InVs).