L’ONG néerlandaise « Women on Waves » recommence son opération « navire pour l’avortement ». Après le Maroc en 2012, elle vient de débarquer ce jeudi au Guatemala. Dans ce pays d'Amérique centrale, l’avortement n'est autorisé que si la vie de la mère est en danger.
De ce fait, l'ONG « Women on Waves », affirme, que chaque année, près de 65 000 avortements illégaux y sont effectués. Pire, ces actes seraient même devenus la troisième cause de mortalité de la mère du pays.
Le navire est arrivé dans le port de Puerto San José, ville du Guatemala située au bord du Pacifique, situé à environ 100 kilomètres au sud de la capitale. Le bateau y restera pendant cinq jours, a expliqué l'ONG dans un communiqué. « Le navire proposera des avortements médicamenteux légaux et gratuits jusqu'à dix semaines de grossesse, après avoir rejoint les eaux internationales », a-t-elle ajouté, soulignant que des services de conseil et de soins seront également disponibles.
Inquiétudes après l'épidémie de Zika
Les femmes ayant fait le choix de mettre fin à leur grossesse recevront pour leur part deux pilules pour l'avortement médicamenteux, une méthode « efficace et sans danger », assure l'ONG, citant des recherches de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
L'ONG indique enfin n'avoir pas hésité à reproduire cette action car la situation des femmes guatémaltèques est inquiétante après l'épidémie de virus Zika survenue à la mi-2015. Le virus peut en effet provoquer des lésions cérébrales sévères, avec souvent une boîte crânienne réduite (microcéphalie).
« Women on Waves » a déjà entrepris des actions similaires au large du Maroc, de l'Irlande, de la Pologne, du Portugal et de l'Espagne, qui ont à chaque fois entraîné des protestations de groupes opposés à l'avortement.