L'Agence pour une vie de qualité (AViQ) appelle vendredi la population à la prudence à la suite d'une recrudescence des cas de rougeole en Wallonie, notamment à Charleroi, Jodoigne, Namur et Verviers. Plus de 70 cas ont été déclarés depuis le début de l'année à la cellule de surveillance des maladies infectieuses de l'AViQ contre sept à huit normalement en cette période, souligne l'agence wallonne.
L'épidémie, qui concerne tant les adultes que les enfants, a démarré avec le retour d'une personne de Roumanie, où sévit une importante épidémie, indique l'AViQ. Celle-ci affirme suivre le phénomène et appelle la population à la prudence. La rougeole est une maladie très virale et contagieuse. Elle peut entraîner de graves complications et des hospitalisations, surtout pour les personnes à risque (enfants de moins d'un an, personnes immunodéprimées et femmes enceintes).
La vaccination est essentielle
Les symptômes consistent en l'apparition de fièvre et d'une éruption sous forme de taches rouges qui débute le plus souvent au niveau de la tête, d'un rhume, d'une conjonctivite et/ou d'une toux. Les malades sont souvent très abattus. En cas de doute, il est impératif de consulter son médecin traitant, de préférence à domicile pour empêcher toute contamination à d'autres personnes. Les salles d'attente des hôpitaux sont à éviter.
Pour se protéger de la maladie, la vaccination est essentielle, souligne l'AViQ. « La vaccination contre la rougeole est une intervention efficace et sans danger (...). Elle procure une immunité collective qui protège ceux qui ne sont pas vaccinés ou ceux qui sont trop jeunes pour l'être en prévenant la propagation de la maladie et sauve ainsi des vies ». Elle est offerte aux enfants via le programme de l'Office national de l'enfance (ONE). Les adultes doivent, eux, consulter leur médecin traitant.
L'obligation vaccinale en question
Mais la question est complexe. Les pays développés assistent en effet à une montée en puissance du mouvement anti-vaccin. Un jeune adulte sur cinq ne vaccinerait pas son enfant si l'obligation vaccinale était levée en France. Pourtant, pour la protection de l'individu mais aussi celle de la collectivité, la vaccination reste le bouclier le plus efficace contre les grands fléaux et le retour de maladies mortelles.
Pendant six mois, le Pr Alain Fischer a rencontré les Français dans le cadre de la concertation citoyenne initiée par Marisol Touraine. Nourri des arguments avancés par les pro et les anti-vaccinations, ce chercheur, professeur d'immunologie pédiatrique, membre du Collège de France a présenté une série de mesures pour changer un système qui « n'a plus aucun sens ».
>> Visionnez l’interview du Pr Alain Fischer, Invité Santé de Pourquoi Docteur du 24 février 2017