La grippe c'est fini. Dans son dernier bulletin publié ce mercredi, Santé publique France évoque une sortie de la phase post-épidémique de toutes les régions hormis les Hauts-de-France.
En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d'incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 52 cas pour 100 000 habitants, en dessous du seuil épidémique (150 cas pour 100 000 habitants). Au niveau régional, les taux d'incidence les plus élevés ont été observés en Corse (91 cas pour 100 000 habitants), Pays de la Loire (80), Provence-Alpes-Côte d'Azur (71) et Grand Est (71).
Moins de 2 millions de consultations
Au total, l'épidémie de grippe 2016/2017 aura ainsi duré huit semaines. En tout, ce sont 1 772 000 personnes qui ont consulté leur médecin généraliste pour un syndrome grippal. Le nombre de cas de grippe n'apparaît donc pas particulièrement important cet hiver puisque l'épidémie de grippe saisonnière touche chaque année entre 788 000 et 4,6 millions de personnes.
C'est plutôt sa mortalité qui a inquiété les épidémiologistes. « Sur les dix premières semaines d'épidémie grippale », de début décembre à mi-février, « l'excès de mortalité toutes causes est estimé à 21 000 décès », note l'agence. « Cette hausse » de la mortalité, toutes causes confondues, « concerne quasi-exclusivement les personnes âgées de 65 ans ou plus », précise-t-elle.
Une surmortalité plus importante
« La très grande majorité de ces décès sont liés à la grippe », directement ou indirectement, estimait la semaine dernière, lors d'un précédent bilan, Daniel Levy-Bruhl, responsable de l'unité infections respiratoires à l'agence sanitaire. La surmortalité s'élevait alors à 19 400, selon ce précédent bilan.
Pour rappel, lors de l'hiver 2014-2015, Santé publique France avait relevé une « surmortalité » de 18 300 décès, là encore en large partie attribuable à la grippe. La présence du virus A/H3N2, prédominant cette année, était également majoritaire cet hiver-là. Et là encore, les personnes fragiles étaient particulièrement vulnérables face à cette souche virale. La connaissance que l'on a des épidémies de grippe ne permet donc toujours pas de réduire les chiffres de la surmortalité.