ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Dengue : un troisième décès en Nouvelle-Calédonie

Femme de 40 ans

Dengue : un troisième décès en Nouvelle-Calédonie

Par Audrey Vaugrente

Le virus de la dengue a fait une troisième victime en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement renforce son plan d’action.

Philippe AMIOT/Flickr

Le moustique tigre poursuit son sinistre ouvrage en Nouvelle-Calédonie. Ce 2 mars, les autorités de l’archipel ont confirmé le décès d’une troisième personne depuis le début de l’année. Agée de 40 ans, la femme résidait à Dumbéa et ne présentait aucun antécédent médical.

Les victimes de la dengue sont plutôt jeunes dans l’archipel de l’hémisphère sud. Depuis janvier, début officiel de l’épidémie, deux autres femmes en sont mortes. Elles étaient âgées de 25 et 30 ans. Le bilan du virus est lourd : depuis 2003, 34 décès ont été recensés.

La recherche active renforcée

La dengue circule en Nouvelle-Calédonie, et de plus en plus. Les estimations du service de santé publique font état de plus de 1 000 infections depuis septembre 2016. C’est largement supérieur aux années précédentes. De fait, le virus se répand à un nombre croissant de communes. Désormais, 26 d’entre elles sont touchées.


Source : Service de Santé Publique

Face à cette expansion, le gouvernement néo-calédonien multiplie les plans de lutte active. Le dernier, présenté le 24 février, prévoit un investissement de 60 millions de francs pacifiques (500 000 euros environ). Il se repose notamment sur une recherche de gîtes de moustiques chaque soir, à partir de 17 heures, dans les quartiers infestés.

Les équipes de la direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS) sont chargées de déloger et éradiquer les nuisibles. Les horaires d’intervention seront donc élargis et le nombre d’intervenants augmenter.

Une mortalité élevée

Mais ça n’est pas tout. Le gouvernement prend aussi les devants pour repérer les personnes contaminées par la dengue. Des équipes mobiles seront envoyées dans les domiciles afin de rencontrer la population, distribuer des répulsifs, et repérer les cas éventuels.

Il est, en effet, facile de passer à côté des symptômes, qui s’apparentent à un syndrome grippal : maux de tête, douleurs musculaires, fièvre, nausées, éruptions cutanées. L’épidémie en Nouvelle-Calédonie présente toutefois un profil particulier.

7 % des malades détectés ont développé une forme hémorragique de la dengue. Dans le monde, cette variante de la maladie ne représente que 1 % des cas. C’est sans doute cette particularité qui explique la mortalité élevée liée au virus, chez des patients autrement en bonne santé. Elle est mortelle dans un cas sur cinq.