Elles n’ont de light que le nom. Selon des travaux des chercheurs de l’Inserm, le risque de diabète de type 2 est plus élevé lorsqu’on consomme une boisson light plutôt qu’une boisson sucrée.
En France 2,7 millions de personnes sont touchées par cette maladie. Jusqu’à présent, plusieurs études avaient mis en évidence l’association entre boissons sucrées et diabète de type 2 et risque d’obésité. Mais les travaux de l’Inserm mettent fin à une idée reçue : le light est moins nocif.
Durant 14 ans, les scientifiques ont suivi une cohorte (E3N) de 66 1188 femmes. Premier enseignement, les femmes adeptes du light consomment plus que celles qui préfèrent le sucré, respectivement 2,8 verres par semaine contre 1,6 verreen moyenne.
Mais, à consommation égale, le risque de diabète est de 15% supérieur pour une consommation de 0,5 litre par semaine et de 59% pour 1,5 litre par semaine pour les personnes qui optent pour la version light.
Dernier constat, les chercheurs ont voulu savoir si le risque était essentiellement associé au light. Oui, car en regardant la façon dont l’organisme réagit à la consommation de jus de fruits 100% pressés, les auteurs de l’étude n’ont constaté aucun effet.
Qu’elles soient sucrées ou light, la consommation de ces boissons entraîne « en réaction un pic d’insuline et des pics à répétition » pouvant engendrer une insulino-résistance.
Concernant le surrisque avec le light, les amateurs auraient une appétence plus forte pour le sucre en général. De plus, souvent utilisé, l’aspartame induirait une augmentation de la glycémie et de fait une hausse du taux d’insuline.
Si cette étude doit nous alerter sur nos modes de consommation, les chercheurs de l’Inserm souhaitent néanmoins confirmer ces résultats par d’autres travaux.