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Inflammation nasale

Acariens : un test nasal pour diagnostiquer les allergies

Par la rédaction

Des chercheurs belges ont élaboré un test nasal capable de diagnostiquer des allergies aux acariens, moins invasif que les tests sanguins et cutanés.

3dmentat/epictura

Heureusement qu’ils sont microscopiques, sinon, les acariens ne manqueraient pas de nous terrifier – ils n’ont pas l’air commode. Mais en l’état, pour le commun des mortels, la cohabitation forcée avec ces minuscules arthropodes se déroule pacifiquement. Pour une partie de la population, toutefois, leur omniprésence dans les habitats relève du cauchemar. C’est le cas des personnes allergiques, condamnées au nez bouché, aux rhumes à répétition et souvent, à l’asthme.

Une équipe de chercheurs de l'Université de Gand tente de rendre à ces patients la vie moins difficile. C’est un défi : il existe plus de 50 000 espèces d’acariens. Elles sont partout, pas un tissu ne leur résiste. Un matelas peut contenir deux millions d’acarien ; un gramme de poussière en compte 2 000.

Jusqu'à 15 composants

Les allergies étant particulièrement fréquentes en population générale (un Français sur trois, environ), en diagnostiquer les causes peut s’avérer compliqué et contraignant pour le patient - il faut en effet multiplier les tests sanguins et cutanés. En Belgique, l’équipe de chercheurs planche donc sur une autre voie : un test nasal qui permet de détecter une allergie aux acariens de manière plus fine et moins invasive.

Dans un communiqué, l’Université a fait part des premiers résultats de leurs travaux. Inséré dans les voies nasales, le test permettrait de mesurer grâce à un dispositif biochimique jusqu’à 15 composants d'acariens simultanément.

« Cette technique a l'avantage de mesurer l'allergie à l'endroit précis où l'inflammation allergique se manifeste », précise l’équipe dans le communiqué. Les scientifiques espèrent que cette méthode deviendra une alternative aux prises de sang et aux tests cutanés pour poser le diagnostic.

Un vaccin dans moins de dix ans

Si les résultats évoquent un test « fiable », il convient toutefois de rester prudent. En effet, ces résultats préliminaires, bien qu’intéressants, n’ont pas encore été publiés dans une revue scientifique. D’autres essais devront être menés et publiés avant d’envisager une mise sur le marché.

D’ici là, les personnes allergiques aux acariens auront peut-être trouvé un autre moyen de combattre ces petits ennemis qui partagent leur quotidien. Des chercheurs de Nantes mettent actuellement au point un vaccin contre ce type d’allergie. Testé sur des souris asthmatiques les résultats sont très concluants. Les essais sont en cours avec l’objectif d’une mise à disposition dans les cinq à dix prochaines années.