Après la montre connectée, le pénis ultra-branché. Une entreprise américaine promeut son tout dernier produit : l’i.Con, un anneau à placer à la base du phallus et connecté à un smartphone. Calqué sur le modèle du célèbre sex toy, cet anneau ne vibre pas plus qu’il ne serre ; en fait, il sert à chiffrer vos performances sexuelles.
Pendant un ébat, grâce à ses capteurs, l’i.Con calcule le nombre et la vitesse des va-et-vient, la durée du coït, les calories brûlées, la circonférence du pénis ou encore les différentes positions pratiquées. L’objectif affiché est de suivre l’évolution de votre activité sexuelle et d’améliorer vos performances. Vous pouvez même partager ces données avec vos amis, si tant est que votre vie intime les passionne.
Pas de statistiques du plaisir
Entendons-nous bien : ce gadget ravira probablement les fanatiques de la statistique, mais si le plaisir sexuel était affaire de chiffres, cela se saurait. L’i.Con ne reflète donc pas une vraie compétence sexuelle, dont vous pourrez mesurer l’étendue en interrogeant votre partenaire, tout simplement.
Autre précaution à prendre en considération : le discours commercial autour de cet objet, qui reprend les codes des produits de santé – i.Con est une abréviation de i.Condom, ou préservatif. Or en aucun cas il ne s’agit d’un moyen de se protéger des infections sexuellement transmissibles, même si l’application a le mérite de faire un peu de sensibilisation autour de ces pathologies.
90 000 déjà vendus
Enfin, un petit conseil d’ami : l’anneau comporte un port micro-USB afin d’être rechargé. Pour des raisons évidentes d’hygiène, il convient de bien le nettoyer avant de le brancher à votre ordinateur ou votre téléphone portable. Les études montrent en effet que leurs écrans sont porteurs de multiples bactéries que vous n’aimeriez pas avoir sur, ou dans votre sexe.
En Angleterre, 90 000 personnes désireuses de quantifier leur sexualité ont acquis l’anneau pour une valeur de 59£99, soit environ 70€, selon l’entreprise. L’i.Con est garanti un an mais aucune indemnisation n’est prévue en cas de rupture conjugale liée à un partenaire rebuté par votre manie de la statistique au lit…