Et de quatre pour la France ! Il ne s’agit pas d’un résultat sportif, mais du nombre d’institutions publiques saluées par le classement international des structures les plus innovantes. Réalisé par Reuters et Clarivate, ce « Top 25 » salue les établissements dont les publications scientifiques marquent leur domaine et qui parviennent à éditer des brevets. Publié le 1er mars dernier, il fait progresser l’Inserm d’une place par rapport à l’année précédente.
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale figure ainsi en 9e position de ce classement. Selon son président directeur général, le Pr Yves Lévy, ce rang « démontre à nouveau la très grande qualité de la production scientifique de l’Institut et vient renforcer la position de l’Inserm, avec sa filiale Inserm-Transfert, comme leader mondiale dans le secteur de l’innovation en santé. »
Les Etats-Unis en tête
L’institution médicale n’est pas la seule à se féliciter de ses bons résultats. Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) lance aussi un grand cocorico. Bien justifié, puisque la structure est classée 2e établissement le plus innovant au monde. L’administrateur général du CEA attribue cette réussite à l’audace technologique, y compris en recherche fondamentale.
« Le CEA exprime pleinement sa capacité à transformer des connaissances fondamentales en réalisations concrètes, au bénéfice de la société et de son économie », juge Daniel Verwaerde, dans un communiqué. Le CNRS est lui aussi très bien classé puisqu’il devance l’Inserm d’un rang. Enfin, l’Institut Pasteur occupe la 15e position de ce classement. Un désir d'innovation qu'avait déjà récemment salué le Leem, syndicat représentant des industriels du médicament.
Autres grands primés de ce classement, les Etats-Unis et l’Allemagne, qui comptent chacun cinq institutions classées. Les équipes américaines se voient récompensées pour leurs recherches dans de multiples domaines. Reuters souligne ainsi l’implication des NIH (Instituts nationaux pour la santé) dans le développement de l’édition du génome CRISPR, et le rôle prépondérant des Centres nationaux pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) dans les traitements de maladies infectieuses, comme le paludisme ou Ebola.