Les Américains s'empoisonnent tous les jours avec leur assiette. Selon une étude présentée par l'American Heart Association (AHA), leur alimentation, qui manque d'aliments sains et contient des produits malsains (gras ou avec trop de sel,) est corrélée à plus de 400 000 décès par maladies du cœur et des vaisseaux sanguins en 2015.
Principal auteur de ces travaux, le Dr Ashkan Afshin de l'Université de Washington à Seattle explique que ces résultats montrent que près de la moitié des décès par maladies cardiovasculaires aux États-Unis (voir encadré) pourraient être évités « juste en améliorant l'alimentation des Américains ».
En s'appuyant sur des données récoltées entre 1990-2012, le chercheur estime que de mauvais choix alimentaires ont joué un rôle dans les décès de 222 100 hommes et 193 400 femmes outre-Atlantique. Son équipe de scientifiques a également évalué dans quelle mesure les principaux facteurs de risque alimentaire étaient liés aux décès par maladies cardiovasculaires.
L'excès de sel pointé du doigt
La faible consommation de noix et de graines y contribue ainsi à hauteur de 11,6 %, la faible consommation de légumes pour 11,5 %, et un faible apport en grains entiers à peine un peu moins (10,4 %). L'excès de sel joue aussi un rôle dans ces décès, de l'ordre de 9 %.
Pour conclure, l'American Heart Association (AHA) rappelle l'importance d'avoir un régime alimentaire sain, c'est-à-dire riche en fruits, légumes, noix, haricots, et limité en viande rouge grasse ou transformée. L'association suggère également de limiter les boissons gazeuses sucrées, le sel (sodium), les gras saturés et les gras trans.
États-Unis : la moitié des décès liés à l'alimentation
Près de la moitié des décès enregistrés aux États-Unis en 2012 ont été causés par des maladies cardiométaboliques (y compris les maladies cardiaques, l'AVC et le diabète de type 2) liés à des habitudes alimentaires néfastes, selon une étude publiée dans la prestigieuse revue scientifique JAMA.Sur les 702 308 décès d'adultes dus à des maladies cardiométaboliques, 318 656, soit environ 45 %, étaient en effet associés à une consommation inadéquate de certains aliments et nutriments considérés comme essentiels pour une vie saine, et à la surconsommation d'autres aliments qui ne le sont pas.